Après le budget vacances, et avant celui dédié au restaurant, le budget IT est l'un des trois postes de dépenses que les consommateurs français réduisent. Telle est l'une des principales conclusions de la première édition du baromètre « TIC consommateurs » d'IDC France (*).
La crise aura bel et bien des répercussions sur les budgets IT des ménages. Le baromètre IDC France constate qu'entre le dernier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009, le nombre de consommateurs estimant que cette crise aurait des répercussions personnelles « très importantes » a franchi la barre des 50%. Ceux qui jugent ces conséquences « plutôt importante » a franchi la barre des 25%. Les deux autres qualificatifs proposés : « plutôt peu importantes » et « pas importantes » se sont logiquement réduits d'un trimestre à l'autre.
Le « top 3 » des dépenses qui vont souffrir comprend les vacances, 30% des citations, le restaurant un peu moins de 25%, mais entre les deux, on trouve l'équipement TIC. Un équipement compris au sens large : matériels et services, télécoms et informatiques. A noter que les consommateurs citent, indépendamment des « dépenses TIC » celles consacrées aux abonnements Internet (7%) et aux services télécoms (5%) dans les dépenses qu'ils vont réduire. C'est l'une des surprises du baromètre, les dépenses télécoms (Internet, fixe, mobile) sont clairement dans le collimateur.
Les abonnements internet par exemple, restent peu chers en France, les consommateurs malgré tout souhaitent trouver des options alternatives, moins chères ou changer de fournisseurs. Les téléphones mobiles seront également touchés, avec une recherche de forfaits moins onéreux et de passage à la concurrence. 14% des consommateurs interrogés veulent changer leur appareil de téléphonie mobile dans les six mois, 24% d'ici un an. 25% veulent changer d'abonnement, soit en souscrire un moins onéreux, soit changer carrément d'opérateur. On est loin des communications sur les portables haut de gamme ou de l'arrivée de la télévisions sur les mobiles.
Autre conclusion qui a frappé les analystes d'IDC, l'universalité de la réduction des budgets. « Quelque soit la catégorie sociale, on observe une même volonté de réduire ses dépenses, notre Bruno Teyton, directeur d'études chez IDC France. Les professions libérales sont par exemple 10% à penser que la crise aura des répercussions importantes sur leurs budgets et 44% à les déclarer assez importantes ». Logiquement, les catégories les moins favorisées, employés, ouvriers, chômeurs auraient du être pratiquement les seules à se dire impactées. Au contraire, l'étude montre une volonté identique de sabrer dans les dépenses IT quelque soit le montant de son budget initial.
(*) Ce baromètre, dont c'est la première édition, est trimestriel comme celui consacré aux budgets des entreprises. Il est réalisé après une enquête menée auprès d'un millier de consommateurs.
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