Le secteur du commerce et de la distribution est encore celui qui investit le moins dans l'informatique en France, selon IDC. Toutefois, les prévisions sont bonnes pour l'année en cours grâce aux logiciels et aux services.
Dix pour cent de la dépense informatique professionnelle en France ont été le fait du secteur du commerce et de la distribution pour l'année 2006, selon l'institut d'études IDC. Dans le détail, la distribution réalise à elle seule 40 % de l'investissement, suivie du commerce de gros avec 38 %. Globalement, cette proportion reste faible (2,9 % en 2006) comparé au budget IT global dans l'Hexagone. Les dépenses IT dans la distribution et le commerce n'ont ainsi représenté que 4,5 Mde, contre 12,2 Mde pour l'industrie ou 8,8 Mde pour le secteur public. Pourtant, souligne IDC, s'il est une activité qui se doit d'être à la pointe en matière de système d'information, c'est bien celle du commerce et de la distribution. Un secteur qui a clairement besoin de solutions adaptées, en exploitant par exemple des applications de gestion pour améliorer les relations avec les fournisseurs ou des solutions de marketing direct pour mieux fidéliser les clients ou rehausser la qualité du service. Un constat qui explique peut-être le retour à une croissance soutenue que relève IDC pour 2007, grâce aux logiciels et aux services. La locomotive des applications Les logiciels génèrent aujourd'hui près de 27 % des dépenses IT dans le secteur du commerce et de la distribution. Sur 2007, le cabinet projette une progression de 7,2 % pour un chiffre d'affaires de 1,2 Mde. Ce sont les applications métiers qui, selon IDC, absorbent la majeure part des investissements logiciels. Et pour cause... Les entreprises du secteur commerce et distribution étant confrontées à une guerre des prix permanente liée à une concurrence exacerbée, elles se doivent d'optimiser chaque processus en leur sein pour réduire les coûts. Le recours aux logiciels de gestion, qu'ils soient transversaux (commerciale, chaîne logistique, relation clients...) ou métiers (merchandising, tarification, promotion, fidélisation...), est ainsi devenu indispensable pour faire coïncider les niveaux des stocks avec la demande des clients ou unifier la chaîne d'approvisionnement. Quant aux services, ils couvrent 45 % des investissements IT et devraient enregistrer en 2007 une croissance de 5,9 % à 2,1 Mde. Si les logiciels et les services tirent la croissance du secteur, le matériel en fait les frais, avec en 2006 une dépense en diminution de 0,6 % à 1,2 Md€.
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