Les vingt-cinq États membres de l'Union européenne se sont mis d'accord lundi dernier sur une directive portant sur le recyclage et la composition des batteries. Le texte concerne notamment celles qui équipent les ordinateurs portables et les téléphones mobiles. Il fait obligation aux fabricants et aux revendeurs de récupérer les batteries usagées et prévoit en outre des restrictions relatives au taux de mercure (0,0005 % maximum) et de cadmium (0,002 % maximum) qu'elles contiennent. Cette mesure législative vise à réduire fortement le nombre des substances nocives qui s'échappent des batteries lorsque celles-ci sont hors d'usage et jetées avec les déchets domestiques. En 2002, près de 158 tonnes de batteries portables ont été vendues dans l'Union européenne. Seuls six des vingt-cinq États de l'Union dispose aujourd'hui d'une filière assurant leur collecte. La France récupère ainsi 16 % des batteries usagées, contre 59 % pour la Belgique, le meilleur élève de la classe. La nouvelle directive impose aux Vingt-cinq la récupération de 25 % des batteries vendues annuellement d'ici à 2012. Ce taux devra passer à 45 % avant 2016. Les fabricants de batteries devront supporter les coûts de recyclage et de récupération des substances qu'elles contiennent. Au passage, la directive leur impose également d'indiquer sur leurs produits des informations précises concernant leurs performances. Jusqu'ici, la législation en vigueur permettait à ces mêmes fabricants d'exagérer leur capacité.
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