Avanquest affiche des pertes financières ... et ses ambitions dans la vente par Internet

Avanquest Software, l'ex BVRP Software clôt une année 2007 mouvementée, avec trois rachats (Nova, Emme et Software Paradise) et des résultats en retrait. L'éditeur en profite pour transformer son modèle de vente en investissant sur l'Internet.

2007 sera un mauvais crû pour Avanquest qui annonce un CA de 116,2 millions d'euros (ME) et une perte de 1,2 ME. « Sans se réfugier derrière des excuses », commente le P-dg Bruno Vanryb, « nous pouvons invoquer la chute du dollar et de la livre ainsi que les méventes dans le secteur grand public». La chute du dollar à elle seule a un impact de 2 ME sur l'exercice. Quant aux produits grand public, vendus « sur étagère » ils chutent fortement pour une partie des logiciels PC, surtout en France et en Grande-Bretagne. Bruno Vanryb remarque que la société a toujours su réagir. En 2002 par exemple elle vendait tout ce qui n'était pas logiciels, son activité de base, soit le tiers de son CA, lui permettant ensuite d'enchaîner trois exercices bénéficiaires. Aujourd'hui, Avanquest veut passer massivement à la vente par le web. Ce qui inclut la vente proprement dite, mais d'autres notions comme le viral marketing. Une charge exceptionnelle de 5 ME est passée dans les comptes, publiés fin juin, à la fois pour effacer les pertes et pour engager les investissements nécessaires.. Pour le secteur entreprise, qui représente 22% de l'activité (dont 15% en Grande-Bretagne), ce passage à davantage de ventes par Internet aura une conséquence forte. Le groupe, à partir de sa filiale anglaise Software Paradise, souhaite vendre aux entreprises dans toute l'Europe mais par Internet. Cette vente sera accompagnée d'équipes de télévendeurs et par la création d'un catalogue et l'ouverture du mode saas. Le canal indirect est maintenu et bénéficiera d'un extranet dédié. Mais l'objectif est clair, « nous voulons faire d'Avanquest la boutique en ligne de référence », souligne Bruno Vanryb. Avanquest compte également sur le mélange de plusieurs phénomènes apparus sur Internet et qui fondent sa nouvelle stratégie : la gratuité (l'éditeur se rémunère en général par les upgrades après la vente gratuite), le téléchargement, le système d'abonnement par saas, les blogs (des « influenceurs), le phénomène des portails et celui des communautés. Ces tendances observées sur le web se traduiront dans la politique d'Avanquest. La société va créer une communauté de ses utilisateurs (pour devenir le « Facebook du monde du logiciel »), en matière de portails, elle va s'adresser aux entreprises, créer un système de vente en saas après des tests menés avec Earthlink (un spécialiste des TPE) aux Etats-Unis. Enfin, 80% des ventes devraient se faire en téléchargement. En terme corporate, la société table d'abord sur sa réelle internationalisation. C'est l'un des rares éditeurs français implanté durablement aux Etats-Unis, où il a débuté en 1996 avec un seul salarié pour réaliser aujourd'hui 45% du CA global du groupe. Avanquest s'implante également en Asie. En terme d'activités, il souhaite garder l'équilibre entre des activités bénéficiaires, comme en 2007 : la vente aux entreprises, celles par le web (qui ne représente encore que 13% des ventes) et le retail aux Etats-Unis, alors que d'autres sont à redresser : le retail en Europe ou les ventes Oem. Avanquest compte ainsi réaliser 115 à 120 ME de CA sur 2008, avec un résultat opérationnel entre 4 et 6%.
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