Semestriels : Econocom confirme son redressement

Les résultats semestriels publiés par Econocom valident le plan stratégique mis en oeuvre il y a cinq ans. La société de services et de distribution prépare un nouveau plan stratégique mettant l'accent sur le développement.

Poursuite de la croissance organique et amélioration sensible du résultat opérationnel courant : 2007 devrait être l'année de la confirmation pour le groupe de distribution et de services informatiques Econocom. Après une année 2006 marquée par un retour à la croissance de sa division distribution d'infrastructures informatiques mais un résultat opérationnel encore obéré par les pertes générées par ses activités télécoms et services aux TPE, le premier semestre 2007 fait apparaître une accélération de la croissance et une résorption significative des foyers de pertes. Le groupe affiche ainsi une croissance de son chiffre d'affaires de 14,6% sur le premier semestre 2007 (+ 8,3% à périmètre comparable) à 322,8 M€. Le résultat opérationnel courant s'envole à 8,5 M€ (+ 250%). Plus gros contributeur de croissance et de marge, l'activité Financial Services (services administratifs et financiers), qui progresse de 17,9% et qui représente désormais 45,3% de ses facturations (et 56,4% de son résultat opérationnel courant). « Nous récoltons les fruits des investissements passés en recrutements de commerciaux », commente Jean-Philippe Roesch, pdg d'Econocom. Les services managés progressent de 35,2% à 66,4 M€, soit 20,2% des revenus (contre 17,4% en 2006). La croissance de cette activité, qui contribue pour 2,8 M€ au résultat opérationnel (soit 32.9% du total), est due pour l'essentiel aux acquisitions des sociétés Kentron (consulting Itil - 60 consultants) et Alliance Support Services (tierce maintenance - 34 M€ de CA - 450 personnes). Deux acquisitions dont l'intégration « se déroule comme prévu », selon les dirigeants du groupe. La croissance à périmètre comparable reste limitée à +4%. De la même manière, l'activité télécoms (+ 41,5%) est dopée par l'acquisition de l'activité BtoB télécoms de The Phone House. A périmètre constant, cette activité, qui ne pèse que 4,2% du total, se contente d'une progression honorable de 17,3%. Surtout, elle a limité ses pertes à 0,5 M€, contre 0,8 M€ à la même époque l'année dernière. Déception, en revanche, pour l'activité Produits et Services (distribution d'infrastructures informatiques), rattrapée par la croissance négative. En effet, à 96,5 M€, les facturations reculent de 2,4%. Mais Jean-Philippe Roesch est optimiste : si les ventes se tassent sur la période, la prise de commande est en légère croissance ce qui préfigure un retour à la croissance. De fait, la période estivale semble avoir été particulièrement dynamique. Au point qu'à la fin du mois d'août, le retard accumulé au premier semestre serait déjà comblé. Autre motif d'optimisme pour le pdg : le phénomène de baisse des prix tendrait à perdre en vigueur. Les prix moyens se seraient stabilisés sur les portables, dont la part est en croissance dans le CA, et ils se seraient même mis à remonter sur les serveurs et les logiciels. Et, la consolidation qui s'opère actuellement dans le monde de la distribution IT, apparaît comme un facteur de croissance supplémentaire pour le groupe. Enfin, la société est parvenue à revenir à l'équilibre sur son activité orientée TPE A2Z, après avoir perdu 1,5 M€ au premier semestre 2006. Certes, ce redressement s'est fait au prix d'un arrêt pur et simple des activités France et Italie. « Nous avons investit trop vite et trop lourdement, confesse sur ce point Jean-Louis Bouchard, président d'Econocom. Ils s'est avéré que les cycles de décisions étaient plus longs que ce que nous avions imaginé au départ. Mais le fait est qu'aujourd'hui, l'activité belge, la seule dont nous ayons poursuivi l'exploitation, décolle. » Reste que le groupe ne prévoit pas de réinvestir massivement sur cette activité dans l'immédiat. Pour l'avenir, le groupe prépare un nouveau plan stratégique. Ce plan, qui devrait courir sur les cinq prochaines années, sera bâtit sur la prise en compte de deux évolutions essentielles du marché. La première concerne l'évolution de la demande des clients. « Nous allons mettre l'accent sur des offres coordonnées de l'ensemble de nos activités, regroupant la fourniture des infrastructures, leur financement, leur maintenance et leur support », déclare Jean-Louis Bouchard. Ces offres représentent actuellement 30% de nos revenus et pourraient rapidement monter à 70% ou 80%, ce qui suppose une évolution importante de notre organisation. La seconde concerne l'européanisation des marché. Anticipée de longue date, cette évolution vers des contrats à l'échelle européenne est en train de devenir une réalité quotidienne.

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