L'intégration de PeopleSoft a permis à Oracle de doper significativement son chiffre d'affaires au cours de son dernier trimestre fiscal (clos le 28 février), mais a affecté son résultat net. Pour son troisième trimestre fiscal 2005, Oracle a annoncé des ventes de 2,95 Md$ en hausse de 17,5% par rapport à l'année précédente et un bénéfice net de 540 M$, en recul de 15% sur un an. Cette diminution du bénéfice s'explique selon Oracle par une hausse de ses coûts commerciaux et marketing ainsi que par les frais engagés pour la restructuration de la société après l'acquisition de Peoplesoft. La prise en compte comme dépenses des rémunérations en action a aussi affecté les comptes. Comme au cours des trimestres précédents, les ventes de son SGBD-R ont tiré le chiffre d'affaires. Les ventes de nouvelles licences ont ainsi progressé de 12% à 795 M$ tandis que les revenus issus des contrats de maintenance et des activités de services progressaient de 6% à 1,3 Md$. Les ventes d'applications ont, quant à elles, bondi à 851 M$ dont 374 M$ pour le seul PeopleSoft. Les ventes de nouvelles licences ont représenté 121 M$ côté Oracle Applications et 31 M$ côté PeopleSoft. Selon Larry Elisson, Oracle estime que sa croissance sur le marché des applications devrait ralentir au cours des prochains trimestres, largement du fait de PeopleSoft. Avant son acquisition, l'éditeur a en effet fait le forcing auprès de ses clients pour engranger des ventes et il a eu un trimestre record, près de 100 M$ supérieur aux attentes d'Oracle. Cette performance a asséché le pipeline de commandes et Oracle estime qu'il faudra un ou deux trimestres pour voir les ventes de PeopleSoft revenir à un niveau plus habituel. Il sera toutefois difficile de faire le point sur les progrès de PeopleSoft dans Oracle, l'éditeur ayant annoncé qu'il ne séparera plus les ventes des deux lignes de produits lors des prochaines publications de résultats... Terminons en signalant qu'Elisson a commenté le rachat de Retek, en expliquant qu'il était largement défensif. " Nous pensions réellement pouvoir faire une pose dans nos acquisitions après le rachat de PeopleSoft. Le timing pour l'achat de Retek n'a pas été déterminé par nous. SAP a annoncé le rachat de Retek, et nous avons dû répondre dans la mesure où le marché du commerce de détail et de la distribution est stratégique pour nous. Nous aurions toutefois préféré ne pas avoir à faire ce mouvement si tôt".
Le rachat de Peoplesoft dope le CA d'Oracle, mais plombe son bénéfice net
Articles les plus lus
Suivez-nous