Les applications louées en ligne sur un mode SaaS (software as a service) auront, certes, leur rôle à jouer dans les années à venir, mais elles n'auront peut-être pas la position dominante que l'on avait initialement envisagée, réajuste le cabinet d'études.
Gartner suggère aux entreprises de définir, ou de redéfinir, soigneusement leurs besoins logiciels à la lumière de l'expérience acquise avec les solutions actuellement disponibles sous forme de service (SaaS). « En 2009, les applications en mode SaaS ont représenté 3,4% des dépenses des entreprises, contre 2,8% en 2008 », évalue David Cearley, vice-président de Gartner. D'après le cabinet, le marché mondial du SaaS devrait peser quelque 8,8 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année. Actuellement, la plupart des dépenses en solutions SaaS concernent la gestion de contenu, les outils de collaboration et de communication et la gestion de la relation client (CRM). Des domaines qui représentaient à eux seuls 65% du marché mondial des logiciels d'applications d'entreprise en 2009.
Limiter les abonnements souscrits et non utilisés
Pour Gartner, certains travers pris avec les applications achetées de façon classique se perpétuent avec le mode SaaS. L'un des exemples les plus notables en la matière s'est illustré par l'acquisition de licences qui sont finalement restées 'sur l'étagère'. Dans le monde SaaS, cela se traduit par la souscription d'abonnements pour des utilisateurs qui ne s'en serviront pas, explique David Cearly. Cela se produit généralement dans les grands comptes, mais cela peut également se passer dans n'importe quelle entreprise, en particulier au sein de celles qui ont réduit leurs effectifs ou, encore, qui ont surestimé leurs besoins pour atteindre un volume d'abonnements donnant accès à des réductions tarifaires.
Même si le modèle SaaS n'a pas apporté tout ce qu'il promettait (par exemple, Gartner estime que 90% des déploiements actuels ne se font pas sur la base d'un paiement à l'usage), il a malgré tout redonné du dynamisme au marché du logiciel et apporté davantage de choix. Certes, il ne résout pas tous les problèmes de mise en route, mais il permet un démarrage plus rapide dans les situations peu complexes. Bien sûr, le rôle du département informatique s'en trouve modifié, passant de la mise en oeuvre au contrôle d'un service fourni par éditeur.
Définir une gouvernance et prévoir l'intégration avec le SI
Quoi qu'il en soit, chaque entreprise va être, à un niveau ou un autre, confronté à ce type de déploiement. Dans ce contexte, le cabinet d'études recommande de suivre quatre étapes avant de faire son choix. Il rappelle d'abord que le SaaS ne constitue pas une panacée et qu'il implique des compromis. Certes, il limite les besoins en infrastructure et les tâches d'administration associées, réduisant ce faisant le coût total de possession. En revanche, les logiciels ainsi utilisés ne peuvent pas être comptabilisés comme un actif pour l'entreprise.
Gartner conseille ensuite de bien définir sa politique en matière de SaaS, d'établir un modèle de gouvernance sur lequel pourrait s'appuyer à la fois les équipes IT et métiers, en interne, et qui servirait aussi d'appui pour les relations avec le fournisseur.
Troisièmement, le cabinet d'analyse recommande de ne pas seulement évaluer les offres SaaS sur la base des performances métiers, mais de prendre en compte, aussi, des considérations techniques. Enfin, il est conseillé d'établir une feuille de route définissant l'intégration des applications SaaS avec le système d'information interne et les autres applications hébergées déployées.
Le choix du modèle SaaS : une logique à bien évaluer, conseille Gartner
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