Euler Hermes SFAC prévoit une année 2007 moins favorable pour les SSII françaises

Après avoir étudié 15 000 bilans de SSII, l'assureur crédit estime que la croissance des sociétés de services devrait glisser l'année prochaine de 4,8% à 3,2%.

Les sociétés de services informatiques françaises devraient enregistrer un ralentissement de leur croissance en 2007. C'est ce que pronostique l'assureur crédit Euler Hermes SFAC qui vient de publier une étude portant sur les bilans de 15 000 SSII. Euler Hermes SFAC, qui a établit une corrélation entre la croissance économique et celle des services informatiques, table en effet sur un « atterrissage en douceur » de l'économie en 2007. D'où le moindre dynamisme des SSII qui devraient passer de 4,8% de croissance en 2006 à 3,2% en 2007. Conséquence : les marges devraient se tasser en passant de 3,1% en 2006 à 3% en 2007, qui devrait continuer d'alimenter le mouvement de concentration à l'oeuvre depuis plusieurs années. Euler Hermes SFAC a ainsi calculé qu'entre 2004 et 2006 le nombre de SSII avait baissé de 13% alors que l'activité augmentait d'autant. Mais si leurs perspectives de croissances sont moins clémentes qu'en 2006, il n'y a pas de quoi s'alarmer pour les SSII françaises. On reste loin de la crise des années 2002-2003, conséquence d'une forte baisse des prix combinée à une hausse des coûts salariaux, qui s'était traduite par des marges négatives (respectivement - 3% et - 0,8%). A partir de 2004, les SSII sont parvenues à rétablir leurs marges grâce la reprise de l'activité et à la maîtrise de leurs coûts. Résultat : en 2006 le taux de défaillance a baissé de 3%. Une bonne nouvelle qui ne doit cependant pas occulter que ce taux reste plus élevé dans le secteur des services informatiques que dans l'ensemble de l'économie (2,2% contre 1,8% en 2005). Néanmoins les gains de productivité n'ont pas été équivalents partout : les grandes entreprises faisant beaucoup mieux que les petites. En 2005, les entreprises dont le chiffre d'affaires était supérieur à 15 M€ ont dégagé une rentabilité nette plus de deux fois supérieure aux autres (3,8% contre 1,9%). A cela, deux explications, selon Euler Hermes SFAC. Les petites entreprises sont moins tournées vers l'exportation, plus rémunératrice, et leur masse salariale comparée à leur chiffre d'affaires est plus élevée que celle des grandes entreprises. En clair, elles ont encore des progrès à faire en matière de gestion des inter-contrats et de facturation des coûts cachés. D'où la poursuite probable du phénomène des concentrations...

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