(22/09/04) - Craig Conway, le patron de PeopleSoft a profité de sa conférence PeopleSoft Connect 2004, pour réaffirmer sa défiance vis à vis de l'offre publique d'achat lancée sur sa société par Oracle : "Avez vous déjà fait un cauchemar qui ne semblait pas finir? C'est ce que nous vivons et notre cauchemar dure depuis 15 mois", a-t-il déclaré à propos d'Oracle, sous les applaudissements des 15 000 présents. Affichant sa volonté de rester indépendant, Conway a expliqué que la victoire d'Oracle dans son procès antitrust avec le département de la justice US ne signifie pas que la firme a partie gagnée. Le numéro 2 mondial des progiciels a en effet multiplié les obstacles sur la route d'Oracle. Après avoir inséré dans ses contrats une clause de remboursement en cas de rachat et d'abandon de ses produits, il vient d'enfoncer le clou en améliorant sensiblement les packages de départ de ses salariés, si ceux-ci venaient à être licenciés après une acquisition. Visiblement désireux de ne pas trop s'attarder sur Oracle, Conway a enchaîné en se félicitant de "l'intégration réussie de JD Edwards". Nombre d'utilisateurs semblent toutefois sceptiques. Près de la moitié des utilisateurs JD Edwards interrogés en août par notre confrère Computerworld estimaient ainsi que l'acquisition a eu un impact négatif pour eux. Une alliance stratégique avec IBM La vraie annonce de cette première journée a toutefois été la signature d'une large alliance avec IBM. Les deux sociétés vont investir près de 1 Md$ sur cinq ans pour rapprocher leurs produits. Comme JD Edwards il y a quelques années, PeopleSoft va travailler avec Big Blue pour optimiser l'intégration de ses applications avec les outils middleware WebSphere d'IBM. La firme va aussi migrer ses outils de développement sur le framework open source Eclipse. Enfin, les deux sociétés vont développer des packages verticaux pour les secteurs des services financiers, des télécommunications et des assurances. L'alliance est présentée par PeopleSoft comme la volonté de servir au mieux les clients en misant sur les plates-formes ouvertes et sur les architectures de services web. En ce sens, elle mimique les stratégies d'ouverture aux services Web de SAP et d'Oracle, avec leurs middleware respectifs Netweaver et Oracle AS. Mais on ne peut s'empêcher de penser que l'alliance avec IBM est aussi une pierre supplémentaire dans le jardin de Larry Elisson. De là à voir Big Blue en chevalier blanc...
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