Cisco table sur une explosion des flux de data mobile d'ici 2012



Cisco a divulgué les résultats de son enquête annuelle sur le trafic de données mobiles, qui revient sur l'évolution observée au cours des 12 derniers mois et émet des prévisions pour les années 2011-2016. Au niveau mondial, note le constructeur, le trafic de données mobiles a été 2,3 fois supérieur en 2011 à ce qu'il avait été en 2010, la vidéo représentant pour la première fois plus de la moitié du trafic mobile total. Un phénomène notamment rendu possible par l'augmentation de la vitesse de connexion qui, en moyenne, s'est accrue de 66% sur une année pour atteindre 315 kbps, souligne Cisco.



Prévisions 2011-2016

Pour ces prochaines années, Cisco table sur une multiplication par 18 du trafic de données mobiles entre 2011 et 2016 (pour atteindre 6 exaoctet de données échangées par mois en 2016), et sur une vitesse de connexion moyenne multipliée par un facteur 9 d'ici 2016. D'ici là, la vidéo devrait représenter environ deux tiers du trafic mobile. Cette augmentation fulgurante, note Cisco, est relativement similaire à celle observée pour les réseaux fixes entre 1997 et 2001, où la croissance moyenne était de 150%.

D'ici fin 2012 le nombre de terminaux mobiles connectés à internet dépassera le nombre d'habitants sur la planète, et en 2016 la Chine représentera à elle seule 10% du trafic mobile mondial. Selon Cisco, les opérateurs doivent adapter leurs offres pour éviter la surcharge de leurs réseaux et faire face à la demande du client, par exemple en proposant des modèles de tarification où le transfert de données est limité plutôt que des offres illimitées, ou encore en proposant des offres combinées réseau fixe - réseau mobile, qui permettent de transférer une partie de la charge du réseau mobile vers un réseau fixe lorsque l'utilisateur surfe par exemple depuis la maison.

Des prévisions exagérées?


A noter que les analystes du site américain Gigaom ont récemment remis en question ces prévisions, jugées trop élevées au vu des derniers chiffres divulgués notamment par l'opérateur AT&T, qui fait état d'une augmentation d'environ 40% «seulement». Toutefois, reconnaît aujourd'hui Kevin Fitchard, l'opérateur est un exemple pas forcément significatif, puisqu'il est l'un des précurseurs dans la diffusion des smartphones, ce qui signifie que sa base clients est déjà une grande consommatrice de données, alors que dans la plupart des pays les utilisateurs sont en train de troquer leur mobile traditionnel contre un smartphone avec lequel ils consommeront des quantités bien plus importantes de données mobiles (35 fois plus qu'avec un téléphone mobile traditionnel selon Cisco).

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