« Nous éliminerons le fardeau de l'intervention humaine dans la gestion des données », assure Doug Matthews, vice-président chez Veritas en charge de la gestion des produits dédiés à la protection des données. (Crédit S.L.)
La vision stratégique de Veritas pour les années à venir révèle un virage vers la gestion autonome des opérations de sauvegarde et de restauration afin de limiter au minimum les interventions humaines.
En direct de Santa Clara. Depuis son émancipation de Symantec, tombé depuis dans les griffes de Broadcom, Veritas trace sa route sur le marché des solutions de sauvegarde, que tous les acteurs du marché ont pompeusement rebaptisé data management. Loin de nous l'idée de sous-entendre que Netbackup 10 ne bénéficie pas de fonctionnalités beaucoup avancées que les versions historiques de l'éditeur de Santa Clara, mais le métier de base de cette solution reste la sauvegarde et la restauration des données et des applications.
Si NetBackup, 10 a clairement pris le virage de l'automatisation de la sauvegarde et de la restauration à la demande avec support des environnements containerisés avec une interface maison pour Kubernetes en lieu et place du traditionnel CSI (container Storage Interface), l'éditeur nous a expliqué lors d'un point presse qu'il travaillait sur une prochaine version totalement autonome pour mieux gérer et sécuriser les données et les applications dans les entreprises. Doug Matthews, vice-président chez Veritas en charge de la gestion des produits dédiés à la protection des données, nous a livré la feuille de route de l'éditeur pour les prochaines années : « Il s'agit de passer de l'automatisation au pilotage autonome sans intervention humaine : la gestion et la protection des données doivent se faire de manière invisible et autonome, mais sans sacrifier la supervision humaine avec une solution capable d'apprendre et de s'adapter aux besoins des entreprises. Une autonomie combinée à une IA avancée et du cloud learning ».
Le siège de Veritas à Santa Clara, en Californie. (Crédit S.L.)
Pour étayer sa vision stratégique, le dirigeant a souligné la différence entre les solutions automatisées et autonomes : « Les systèmes automatisés reposent sur des paramètres prédéfinis qui doivent être constamment modifiés par les clients, ce qui est très fastidieux pour les opérateurs. D'ici 2026, nous comptons pousser une solution autonome avec une cyber-résilience automatisée, une optimisation multi-cloud et une protection mieux adaptée aux besoins des entreprises ».
En attendant l'arrivée de cette plateforme de sauvegarde autonome, Veritas consolide ses atouts en renforcer les options de sécurité. « Les clients peuvent désormais utiliser les scanners d'autres fournisseurs pour contrôler l'intégrité de leurs sauvegardes ». Une proposition intéressante à l'heure où les attaques par ransomware se multiplient contre les entreprises. Il n'est pas question de fusionner la sécurité IT et la data protection - Symantec n'a d'ailleurs jamais réussi à le faire malgré l'absorption de Veritas -, mais bien de renforcer la cyber-résilience dans un environnement multicloud.
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