En vendant SFR à Altice, Vivendi a déclenché une avalanche d'hypothèses, de rumeurs et d'informations. Beaucoup de thèmes sont abordés, de conséquences soupesées, mais l'une d'entre elles reste largement dans l'ombre : la concurrence sur le marché des entreprises.
«La question est simple », nous explique Cyril de Metz la Pdg de l'opérateur Nerim, « sur le marché des particuliers, la concurrence est vive, pour les entreprises, c'est différent. En dehors des très grands comptes et en dessous du seuil des entreprises de 800 à 1000 salariés, Orange détient 85% de parts de marché ». La concurrence est donc faible, la constitution d'un axe SFR-Numericable, en face d'Orange va-t-elle développer la concurrence ou au contraire l'atténuer avec un duopole ? Les conséquences ne sont pas les mêmes entre ces deux hypothèses.
La question est en fait à plusieurs volets. Elle dépend avant tout de l'état d'esprit qu'insufflera Altice aux équipes entreprises de SFR-Numericable, c'est-à-dire à SFR Business Team et à Completel. Le délai d'intégration est une autre clé, sachant qu'Altice veut à la fois faire des économies et ne pas licencier ou sous-traiter. Donc obtenir rapidement des économies. Patrick Drahi a cité le système d'information et le nombre d'offres comme étant des sources possibles d'économies. Il a également publiquement relevé le faible dynamisme de la partie entreprise de SFR ces dernières années... Et il n'a encore rien dit sur le recouvrement entre les plaques de SFR et celles de Numericable ou de Completel (qui déclare donner accès à la fibre optique dans plus de 700 villes de France). De cette réorganisation, managériale et technique dépendra l'état du marché des télécoms d'entreprises en France pour les prochaines années.
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