En publiant son « Livre Noir et blanc du logiciel », le collège éditeurs du Syntec Numérique (*) met face à face les freins et les remèdes possibles à l'expansion du métier d'éditeur. Il a plongé très profondément dans l'ADN du métier d'éditeur pour le rédiger et avancer 5 propositions en vue des prochaines présidentielles.
« Il y a dix ans en arrière, la R&D dans une automobile était liée à sa fabrication, maintenant, 25% de cette R&D vient des logiciels informatiques ». Bruno Vanryb (en photo), président du collège éditeurs du Syntec Numérique (**) replace ainsi le secteur de l'édition de logiciels dans son nouveau contexte. Un secteur qui touche désormais toutes les activités de la société, et doit être mieux reconnu.
Toutefois, ce secteur souffre de blocages. Avant tout sa dispersion entre de multiples entreprises trop faibles en taille. La France compte 3 200 éditeurs, mais 63% d'entre eux réalisent moins de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. 30% se situent entre 10 et 50 ME, 4% entre 50 et 100, 3% seulement au delà de 100 ME de CA annuel. Dès qu'ils grandissent, ils se font racheter. Passer de PME à ETI (entreprise de taille intermédiaire) est donc problématique.
L'équipe de Bruno Vanryb propose d'abord la création d'un statut de « société créatrice de logiciels ». Les éditeurs informatiques relèvent en effet, du point de vue juridique et fiscal, de différents statuts : entreprise de croissance, société industrielle, activité de R&D. Ce nouveau statut serait une transformation de celui actuel de JEI. Le Syntec Numérique travaille depuis des mois sur ce projet. Il faudrait avoir 500 salariés et 20 ans d'existence pour y accéder. Le segment visé est bien celui des PME voulant devenir ETI, donc grandir en taille.
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