Derrière ses chiffres semestriels et ses prévisions 2013, le Syntec Numérique cherche à comprendre la crise et à rebondir. Le Syndicat, en liaison avec ses clients, ne veut plus continuer à subir les baisses de prix et les reports de commandes.
Le Syntec Numérique avait prévu 1,2% de croissance pour 2012, avec une marge d'erreur de 0,5%. « Nous sommes dans la fourchette basse » observe Guy Mamou-Mani, à 0,7% de croissance moyenne en 2012 pour le secteur des logiciels et services (prévisions établies à partir des chiffres du cabinet IDC). Comme toujours, les SSII sont en retrait avec 0% (contre une prévision de 1%), les éditeurs à +1,6% (c'était exactement le chiffre prévu), le conseil en technologies à +2% (+1,1% anticipé).
La situation s'est dégradée au deuxième semestre. Selon Guy Mamou-Mani, deux explications ressortent : la baisse des coûts imposée par les entreprises à leurs DSI et le fait que ces DSI soient de plus en plus contournées par les métiers sur les nouveaux projets de type Byod ou MtoM. Comment réagir ? Selon le Président du Syntec Numérique : « nous devons nous rapprocher de plus en plus des DSI dans cette transformation et leur expliquer que ce n'est pas seulement un enjeu de prix mais un enjeu de transformation ». En clair, inciter ces DSI à résister à la pression sur les budgets qui se répercute en pression sur les prix et en report de projets pour les adhérents du Syntec Numérique.
Des baisses de prix rétro-actives
Il y a urgence. Selon l'enquête du Syndicat, 27% des entreprises interrogées constatent une augmentation des exigences unilatérales de leurs clients, c'est-à-dire sans négociation ou contrepartie, 22% observent des demandent de baisses de prix rétro-actives. Et 5% d'entre eux constatent la mise en place de référencements payants.
Pour 2013, les DSI ne se montrent pas forcément inquiètes selon le Syndicat, la situation sera difficile, mais il existerait autant de DSI qui vont augmenter leurs budgets que de DSI qui feront l'inverse. Pas de panique. D'autant que la pression se fait plus sur les Capex, donc sur les achats de matériels, que sur les métiers, là où le soft est plus à son avantage. Des directions métiers qui prennent un poids considérable. Aux Etats-Unis, la moitié des budgets informatiques passeront par elles d'ici 2015, l'Europe devrait suivre.
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