Grâce à sa nouvelle politique de distribution, le fabricant espère diviser par deux ses coûts logistiques et associés. Une économie qu'il répercute sur les prix de ses produits afin de regagner des parts de marché sur Samsung et LG.
Etre un géant de l'électronique mais seulement second couteau sur le segment des moniteurs LCD (à peine 2 % de part de marché en France) est une réalité difficile à accepter pour Sony. Le fabricant s'est donc engagé dans une modification de sa politique de vente indirecte pour remédier à cette situation. «Jusqu'à présent, nous vendions nos moniteurs LCD au travers de grossistes ou en direct, avec trois mille revendeurs en Europe, explique Mark Lufkin, le directeur de la division IT Peripherals de Sony pour l'Europe. La seconde option nous amenait à assurer nous-mêmes les livraisons, quelles que soient les quantités de produits.» Désormais, seuls cent soixante revendeurs bénéficient encore de ce traitement en Europe. Les autres devront s'en remettre aux grossistes, c'est-à-dire, pour la France, à Tech Data, Actebis, Ingram Micro, Dexxon Data Media et Newcom. Les commandes des grossistes seront en outre centralisées au niveau européen et non plus relayées par les filiales de Sony. Avec cette nouvelle stratégie, le fabricant anticipe une baisse de 50 % de ses coûts logistiques et associés. Le but étant de baisser le prix de ses produits pour être plus compétitif sur un marché des moniteurs LCD largement dominé par Samsung et LG. « Depuis le 3 avril dernier, nous avons appliqué une baisse de 7 % en moyenne sur nos prix revendeurs. Nous avons ainsi réduit à 5 % l'écart entre nos tarifs et ceux de Samsung et de LG », relate Mark Lufkin. Sur un marché où le prix est un critère de choix important, Sony entend compenser cet écart tarifaire, certes réduit mais qui perdure, par la qualité de ses produits. Si sa stratégie est payante, le fabricant devrait disposer d'une part de marché de 4 % en France d'ici à la fin de l'année.
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