Les ventes de composants devraient connaître un pic de croissance de plus de 17% en valeur cette année. IDC s'attend néanmoins à ce que l'offre et la demande s'équilibrent d'ici la mi-2022, avant une surproduction en 2023.
Si les industriels intégrant des semi-conducteurs dans leurs produits ont toutes les raisons de faire grise mine face à la pénurie de puces, les fabricant de composants, eux, peuvent se frotter les mains. Selon IDC, leurs ventes en valeur vont connaître cette année une hausse de 17,3% dans le monde, contre 10,8% en 2020.
Néanmoins, la situation devrait commencer à rentrer dans l'ordre à moyen terme et même se retourner par la suite. Le cabinet d'études s'attend, en effet, à ce que la balance entre l'offre et la demande de semi-conducteurs revienne à l'équilibre d'ici la mi-2022. L'année suivante, les fabricants de puces pourraient même se retrouver en surcapacité, à mesure que les dispositions prises pour muscler leurs lignes de production produiront leurs effets.
Une croissance lissée à 5,3% par an jusqu'en 2025
Jusqu'en 2025, la hausse du chiffre d'affaires de l'industrie des semi-conducteurs devrait être limitée à 5,3% en moyenne par an. Il atteindra alors 600 Md$. Une progression loin de la surchauffe actuelle, mais qui s'avère toujours plus élevée que la hausse de 3% à 4% enregistrée habituellement par le secteur.
En 2021, les ventes de semi-conducteurs aux fabricants de téléphones mobiles vont grimper de 28,5% en valeur, notamment grâce au bond de la demande en puces 5G (+128%). Les revenus que les fabricants de puces tirent de la fourniture de composants aux secteurs des consoles de jeux (+34%) et des équipements domotiques (+20%) grimperont fortement eux aussi. De leur côté, ceux que leur assurent les ventes de notebooks et de serveurs X86 vont progresser respectivement de 11,8% et 24,6%.
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