Schneider Electric poursuit son offensive sur le marché des logiciels industriels en rachetant Aveva qui édite notamment le programme Assembly Planning. (crédit : D.R.)
Après avoir mis la main il y a un an et demi sur Invensys, Schneider Electric consolide sa position dans les logiciels industriels en prenant le contrôle de l'éditeur britannique Aveva. Un mouvement de fonds qui pourrait aux yeux de certains analystes préfigurer un rachat éventuel de Dassault Systèmes par un groupe industriel comme General Electric.
Spécialisé en particulier dans la fabrication d'équipements électriques, le groupe Schneider Electric a engagé depuis de nombreux mois un virage vers le logiciel en vue de compléter ses activités coeur de métier. Après avoir racheté en janvier 2014 Invensys, un éditeur de logiciels industriels, la société a annoncé avoir mis la main sur le britannique Aveva, également positionné dans ce domaine :la conception logicielle et en 3D de produits industriels.
Cette opération a été menée en deux temps, à savoir l'absorption de la branche Software de Schneider Electric - reposant en grande partie sur les actifs d'Invensys - par Aveva, puis la prise de participation majoritaire de Schneider dans cette dernière, à hauteur de 53,5%, via le versement de 792 millions d'euros (550 M£) en échange de l'émission de 74 millions d'actions nouvelles.
Un chiffre d'affaires attendu de 769 millions d'euros
L'objectif de ce rapprochement est de créer un groupe « leader mondial des logiciels industriels » au chiffre d'affaires de 769 millions d'euros. Les synergies géographiques sont de mises, en permettant à Aveva de s'ouvrir aux marchés de l'agroalimentaire, des industries minières et de la chimie plus seulement en Europe mais en Amérique du Nord ou Schneider est implanté, et à ce dernier de capter de nouveaux marchés verticaux ou de les compléter (marine, pétrole et gaz, pâte à papier...).
Cette opération de rapprochement souligne par ailleurs « l'intérêt des groupes de biens industriels pour l'univers des logiciels PLM du fait de la convergence entre machines et logiciels », selon l'analyste Invest Securities qui écarte cependant, pour le moment, un rachat de Dassault Systèmes par des grandes groupes industriels comme ABB ou General Electric. A suivre.
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