Quand l'UGAP et le SAE débattent devant les revendeurs membres de la FEB

A l'occasion d'une table ronde organisée lors du forum de l'impression de la FEB, des représentants de l'UGAP et du SAE sont venus débattre de la place des PME dans la commande publique. L'ambiance fut parfois tendue mais le dialogue semble s'être un peu instauré entre les revendeurs et ces deux structures dédiées aux achats publics. Toutefois, on reste encore loin d'avoir trouvé des solutions qui permettraient de sortir de l'ornière.

La fédération de l'équipement du bureau et de la papèterie (FEB) organisait les 24 et 25 octobre derniers son deuxième forum de l'impression. Suite à la conférence d'ouverture de l'événement, une table ronde dont le casting ne manquait pas de sel s'est tenue sur le thème « quelle place pour les PME dans la commande publique ». En effet, parmi les intervenants se trouvaient notamment Jean-Baptise Hy, le directeur adjoint du SAE (Service des achats de l'Etat) et Valérie Terrisse, la directrice des achats de l'UGAP (Union des Groupements d'Achats Publics), deux structures dont l'action menace l'activité des PME de la distribution bureautique mais aussi IT et télécoms. Autant dire que l'ambiance entre ces intervenants et les bureauticiens adhérents de la FEB présents dans l'auditoire promettait d'être un peu tendue.

« Des discussions doivent se tenir entre fabricants et revendeurs »

Premier à prendre la parole, Jean-Baptise Hy du SAE rappelait que « Les achats des ministères représentent un montant de 30 Md€ par an. Notre objectif est de réaliser une économie d'un milliard d'euros sur cette somme à l'horizon 2013 ». Pour y parvenir, la structure créée en 2009 regroupe les achats des administrations centrales de l'état en passant des appels d'offres nationaux qui profitent aux acteurs de grande taille, le plus souvent les constructeurs eux-mêmes, au détriment des acteurs régionaux. Cette approche a déjà buté sur l'opposition de la FEB dont neuf membres ont lancé un référé précontractuel en juin 2010 contre l'accord cadre lancé par le SAE pour l'acquisition et la maintenance de matériels d'impression. Les plaignants ont été déboutés, mais peut-être pas en vain : « Dans le cadre de notre prochain appel d'offres dans ce domaine [Ndlr : attendu pour 2013], nous voulons éviter de connaître les problèmes qui se sont posés pour le précédent. », indique Jean-Baptiste Huy. Sur le principe, l'homme ne voit pas d'objection au fait que le SAE puisse travailler avec des entreprises locales comme les adhérents de la FEB. C'est heureux, puisque l'une des missions du SAE est de favoriser l'accès des PME à la commande public (rire dans la salle). Mais, reconnaît le directeur adjoint, les entreprises capables de fournir une prestation au niveau national sont favorisées. Néanmoins, lâche Jean-Baptiste Huy : « Je ne demande pas mieux que de trouver des solutions. Mais il me semble qu'elles doivent également venir de discussions entre les revendeurs et les fabricants. »

L'UGAP se défend de détenir un avantage concurrentiel (...)


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