La recomposition est en marche dans le monde des télécoms, en particulier sa distribution, et l'arrivée de Free Mobile n'est pas seule en cause. En reprenant Darty Télécom, Bouygues Télécom mise avant tout sur le fixe, s'ouvre les portes de ses 226 boutiques et du service client du distributeur.
L'annonce par Bouygues Télécom (en photo, Olivier Roussat, son directeur général) du rachat de Darty Télécom (à 99,9 %) a un double impact. En termes de parc clients, où le 1er acquiert les 300 000 abonnés fixes (ceux de la Darty Box) et les 40 000 abonnés mobiles (en MVNO avec SFR) de Darty Télécom. Ensuite, en termes de distribution et de service clients. Dans le fixe en effet, il faut s'appuyer sur un service de vente et d'après vente solide. C'est l'autre motivation du rachat.
La BBox de Bouygues Télécom était déjà présente, comme ses concurrentes, sur les rayons des 226 magasins Darty. Désormais, son après vente sera aussi assuré par Darty, dont la qualité est mise en avant. « Ce n'est donc pas un échec nous dit un porte parole de Darty puisque notre service client et son niveau d'excellence en sortent renforcés».
La maison mère de Darty, le britannique Kesa, a souligné dans son communiqué cet aspect services clients. Il a indiqué le prix de vente : 40 millions d'euros, Darty recevra également une part des revenus générés par les abonnés actuels et futurs de Darty Télécom. Kesa s'était séparé au mois de novembre dernier de sa filiale Comet, l'équivalent anglais de Darty, pour 2 livres sterling. Symboliques. Kesa, dont le propriétaire est le fonds Knight Vinke, affirme vouloir se concentrer sur Darty.
L'accord entre en vigueur fin août
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