Pierre Audoin ne prévoit pas de recul des services d'infrastructures en 2008 ni même en 2009

Une semaine après la publication de son étude sur l'infogérance, Pierre Audoin Consultants regarde plus largement en analysant l'ensemble des services d'infrastructures. Ils devraient représenter 11 milliards d'euros de chiffre d'affaires (dont 5,6 pour l'infogérance) en 2008. Soit près de la moitié (43%) de l'ensemble des services IT (25 milliards d'euros sur 2008) sous-traités par les entreprises françaises. Ce marché est d'une grande stabilité. La progression de 2008, par rapport à 2007 sera de 4,8%. L'année 2007 progressait elle-même de 4,6% sur 2006. Tout en restant prudente, Elisabeth de Maulde, la présidente du cabinet estime que 2009 devrait se maintenir dans cette lignée. La crise, ou même la récession économique, se retrouvera dans les services informatiques, mais dans la partie projets plutôt que dans les services d'infogérance et d'infrastructures en général. Explication. « Pour 2009, nous ne voyons pas de changement fondamental car les besoins restent soutenus dans les entreprises. Si elles agissaient autrement, elles se mettraient en retard dans leurs efforts de tranformation. Elles tentent donc d'optimiser leurs systèmes d'information et leur sous-traitance.» Baisse des prestations de maintenance Sur l'année en cours, la partie infogérance tire ce marché des services d'infrastructures. La partie maintenance fléchit pour plusieurs raisons convergentes. Les prix des matériels diminuent, ces matériels s'avèrent être de plus en plus fiables, leur taux de renouvellement est moins fréquent, car tout se passe sur des extensions de contrat. Pierre Audoin relève également une grande pénurie de compétences visible, du moins avant la crise actuelle, par une forte tension sur l'ensemble des recrutements. Une tension particulièrement forte sur les nouveaux profils recherchés. « L'entreprise se webise de plus en plus, note Elisabeth de Maulde, un certain nombre de postes, spécialistes web, java, ou JEE s'avèrent plus difficiles à trouver.» Les entreprises clientes des SSII se transforment obligeant leurs prestataires à s'aligner. Elles cherchent par exemple à « optimiser et flexibiliser leurs infrastructures » note le cabinet ce qui passe explique Elisabeth de Maulde par « l'industrialisation de leur système d'information, une meilleure maîtrise de la consommation des serveurs et la recherche de virtualisation pour optimiser leur puissance et diminuer leur consommation d'énergie. » Les entreprises améliorent également leurs process d'exploitation système. Cette recherche d'une meilleure optimisation est largement engagée et irréversible. Les prestataires de services pourront donc s'ouvrir de nombreuses opportunités. Toutefois, les entreprises clientes ont tendance à resserrer le nombre de leurs prestataires. L'influence des directions des achats se fait clairement sentir et recouvre sur ce sujet celle des directions informatiques. Conséquence : des sous-traitants de deuxième niveau se multiplient. Les grandes SSII font travailler les petites et les moyennes sur leurs grands projets.
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