Le collège éditeurs du Syntec Numérique que préside Bruno Vanryb (en photo) publie la deuxième édition de son Panorama Top 250 (*). Analysant les résultats annuels 2011, il montre des progressions à deux chiffres qui reflètent le fort dynamisme du secteur, même si l'on est impatient de connaître les chiffres 2012 et les effets de la crise !
En lançant son Panorama des résultats, il y a un an, le collège éditeurs du Syntec Numérique l'avait baptisé Top 250 en référence aux 250 principaux éditeurs français classés. Un an plus tard, la deuxième vague recense plus de 400 sociétés, certaines de 1 millions d'euros de CA, peu importe, l'essentiel est de bien refléter l'étendue du secteur, sa vitalité, même si elle se traduit aussi par une très grande atomisation.
Globalement, le secteur pèse 7,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011. En progression de 12% par rapport à 2010, où il représentait 6,7 milliards d'euros (+10%), c'était 5,9 en 2009. « Tous les éditeurs quelle que soit leur taille profitent de cette croissance, avec logiquement une accélération plus rapide pour les plus petites entreprises », note l'étude. Celles entre 0 et 10 ME de CA progressent de 14% (entre 2010 et 2011), celles entre 10 et 50 ME de 8%, celles entre 50 et 100 ME de 7%, les éditeurs de plus de 100 ME progressent de +13%.
4% des entreprises forment 66% du CA
La même remarque court d'une étude à l'autre, mais elle est essentielle, ce secteur est marqué par une multitude d'entreprises de petites taille. Au sommet, 4% des entreprises forment 66% du CA, à l'autre extrême, 70% des entreprises (moins de 10 ME de CA) font 8% du CA. Les deux premiers, Dassault Systèmes avec 1,78 milliard de CA et Ubisoft avec 992 millions d'euros « faussent » le classement. La moitié de la croissance est imputable au 1er. Les deux tiers de la croissance sont dus aux 10 plus grands éditeurs.
« Entre les deux on retrouve peu d'ETI, c'est là encore la caractéristique de l'économie française, elles sont 16 000 en Allemagne, 4 000 chez nous, encore faut-il pour la France enlever celles qui sont filiales de grands groupes» note Franck Sebag, associé Ernst and Young. Au-delà de 50 ME, les éditeurs français sont des cibles rêvées pour les acheteurs internationaux.
La profession va continuer à embaucher
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