Les tablettes sont de plus en plus répandues dans les entreprises. Si elles ne permettent généralement pas de remplacer un ordinateur, leurs capacités donnent cependant aux sociétés la possibilité de réorganiser leur mode de fonctionnement, explique dans un rapport, le cabinet d'étude, Ovum.
Le marché des tablettes est en pleine expansion. L'utilisation de plus en plus fréquente de ces outils dans l'entreprise a une influence notable sur ces dernières. Que ce soit par le biais d'un approvisionnement direct ou par le BYOD, le nombre de tablettes dans les sociétés est appelé à augmenter pour permettre aux collaborateurs d'accéder plus facilement aux données et aux applications avec lesquelles ils travaillent.
« Avec de l'imagination, les applications mobiles pourraient fournir ou améliorer des procédés au rôle bien spécifique. Le déploiement des tablettes a le potentiel de changer la façon dont les entreprises travaillent » déclare Richard Absalom, analyste chez Ovum avant de poursuivre, « Le principal défi des entreprises est de placer la tablette au coeur d'une dynamique transformatrice et de ne pas seulement répondre aux demandes des salariés qui apportent leur ardoise ou qui en réclament une. »
Deux modes d'achat
Cette idée est d'ailleurs en bonne voie. D'après un récent sondage réalisé en 2013 par Ovum auprès de ses partenaires, 17,6 % des personnes interrogées ont reçu une tablette de la part de leur entreprise contre 12,5 % en 2012. Parmi les répondants ayant une ardoise personnelle, 66,7 % l'ont utilisé pour travailler. Parallèlement, les ventes de tablettes aux particuliers ont augmenté de 28,4% en 2012 et de 44,5 %, en 2013. Compte tenu de ce résultat, on peut estimer que le nombre de tablettes personnelles utilisées au travail est également en augmentation.
« Même en tenant compte de l'immaturité des dispositifs, l'usage de la tablette en entreprise est en passe de devenir une pratique courante », explique Richard Absalom. « Mais si le nombre de salariés équipés de tablettes par leur patron est en augmentation, la principale voie pour déploiement de ces dispositifs en entreprise est celle du BYOD » précise-t-il en s'appuyant sur les résultats du sondage évoqué précédemment.
« Il faut comprendre le comportement et l'activité des salariés »
Comme l'explique Richard Absalom, « la première étape pour réussir le déploiement de la tablette en entreprise est de comprendre le comportement et les activités des salariés. Les collaborateurs utilisent différents appareils et procédés pour accéder aux données et aux contenus de l'entreprise. Dans ce contexte, une stratégie mobile ou tablette doit donc être soigneusement mise en place. »
De plus, fournir un accès aux données et aux applications de l'entreprise ne doit pas se faire au détriment de la sécurité. Toutefois, il est aussi essentiel que la sécurité ne soit pas néfaste à l'expérience utilisateur. Cela peut en effet être contre-productif. Face aux contraintes amenées par la sécurité, les utilisateurs pourraient ne plus vouloir utiliser leur tablette au bureau, ce qui est pourtant la composante première du BYOD.
« Étant donné la vitesse à laquelle évolue le marché et la situation actuelle qui veut que les salariés utilisent leur tablette, qu'importe la politique de leur employeur, quelle que soit la stratégie choisie par une entreprise, le retour sur investissement dépend en fin de compte, d'un déploiement rapide et efficace ainsi que de la capacité à comprendre ce qui marche ou ne marche pas », conclut Richard Absalom.
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