Sage PE a récemment décidé d'instaurer une hausse du prix de ses contrats de mise à jour pour les clients qui n'y souscriraient pas tous les ans. Problème, certains revendeurs se montrent très mécontents du délai qui leur est laissé pour permettre à leurs clients d'échapper à ce surcoût. Loïc Dinard, le directeur des opérations de Sage PE explique le mode opératoire choisi par l'éditeur.
Distributique.com : Au 1er avril 2013, Sage PE va changer ses conditions commerciales pour y introduire des clauses d'activation et de rétablissement de ses contrats de mise à jour (CEA). Cela va avoir pour effet de renchérir le prix de ces contrats pour les clients qui ne respecteraient pas les délais pour y souscrire. Qu'est-ce qui justifie cette décision ?
Loïc Dinard : Plusieurs éléments de réponse expliquent cette initiative. D'une part, il faut savoir qu'une loi a votée en 2006, suivie d'une loi rectificative en décembre 2012, impose aux entreprises tenant une comptabilité informatisée de pouvoir présenter des documents comptables sous forme dématérialisée à partir du 1erjanvier 2014. Les solutions de Sage PE permettent aux entreprises de se plier à ses obligations depuis 2007, date de sortie de nos versions 6, ou 5 pour certains de nos logiciels. Nous en sommes aujourd'hui à la version 11. Pourtant, certains utilisateurs n'ont toujours pas fait les mises à jour nécessaires.
La mise en place de nos clauses de rétablissement découle aussi du fait que les clients qui achetaient régulièrement des contrats de mise à jour étaient finalement pénalisés par rapport aux clients qui le faisaient de façon plus erratique. Par exemple, un client qui aura souscrit chaque année un contrat de mise à jour pour passer de la V6 à la V11 [Ndlr : Sage PE livre une mise à jour majeure par an] aura payé bien plus qu'un autre qui sera passé directement de la V6 à la V11 en ne souscrivant qu'un seul contrat de mise à jour.
Enfin, il faut bien comprendre que la volonté de Sage est de générer du chiffre d'affaires récurrent pour ses partenaires. Les contrats de mise à jour ne sont pas le seul moyen pour y arriver mais ils y contribuent de façon non négligeable.
Distributique.com : Sur le fond, les revendeurs de Sage PE ne semblent pas rejeter vos nouvelles conditions commerciales. En revanche, ceux contactés par Distributique ont unanimement protesté contre le fait que cette décision ait été prise de façon unilatérale. Ils sont en outre mécontents du délai trop court qui leur est laissé pour avertir leurs clients qu'ils leur reste jusqu'au 1er avril pour souscrire un contrat de mise à jour, sous peine de devoir le payer plus cher par la suite.
Loïc Dinard : Nous sommes loin d'avoir agi dans la précipitation. En juin 2012, Sage PE a lancé l'offre fidélité. Cette dernière, qui n'aura plus court à la fin mars, a pour but d'aider nos revendeurs à faire migrer les parcs des clients en leur proposant des conditions commerciales intéressantes. Parallèlement, nous avons contacté les entreprises qui n'avaient pas les dernières versions de nos logiciels pour leur indiquer qu'elles n'allaient plus être en conformité avec la loi et les inviter à revenir vers leurs revendeurs. Aujourd'hui, il est vrai que nous avons fixé une date butoir au-delà de laquelle les entreprises qui n'ont pas encore pris de contrats de mise à jour devront payer plus chers les dits contrats. Mais, nous ne l'avons pas fait sans un long travail préparatoire. J'ajoute en outre que les changements de nos conditions commerciales correspondent à un souhait de nombreux partenaires qui voulaient un moyen de convaincre les clients de mettre leur applications à jour.
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