Mais jusqu'où ira Asus ?

Sous couvert d'anonymat, des grossistes généralistes avouent qu'ils brident délibérément la montée en puissance d'Asus afin d'éviter des bouleversements dans la hiérarchie des marques. « Sans le reconnaître, HP et Acer s'inquiètent de cette poussée, confirme le chef produit d'un constructeur. Les grossistes généralistes subissent une pression forte pour ne pas trop favoriser Asus. » Bouleversements en perspective De fait, la percée du taïwanais était tolérée tant qu'elle ne remettait pas en cause la hiérarchie commerciale. L'on admettait finalement qu'un sous-traitant ODM vende lui aussi des machines sous sa propre marque. D'autant qu'il y avait de la place sur le marché compte tenu de l'importance de la demande. Mais les choses ont changé. Aujourd'hui, des voix s'élèvent pour stigmatiser ce mélange des genres. « Nous aussi avons subi ce reproche il y a quelques années, explique Chris O'Donoghue. Nous avons alors décidé de tout séparer en créant des sociétés distinctes. Cela me paraît plus sain vis-à-vis de clients qui sont aussi des compétiteurs. » Même son de cloche chez Toshiba. « Cette situation n'est pas nouvelle dans l'industrie informatique, rappelle ainsi Alain Kergoat. Il y a quelques années, il y avait eu des difficultés entre HP et son sous-traitant Canon qui voulait attaquer le segment laser, chasse gardée du premier. Les choses sont ensuite rentrées dans l'ordre. Asus risque fort d'être confronté à ce problème, car on ne saurait à la fois être sous-traitant et concurrencer ses propres clients », conclut le directeur marketing de Toshiba. Des remarques qui, pour le moment, n'ont pas d'écho audible chez le constructeur taïwanais. Jusqu'à quand ?

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