Logiciels et services : Syntec prévoit une croissance très modérée pour 2014

Bruno Van Ryb, président du collège éditeurs de Syntec Numérique . Crédit: D.R

Bruno Van Ryb, président du collège éditeurs de Syntec Numérique . Crédit: D.R

Syntec Numérique a publié aujourd'hui les chiffres semestriels sur l'évolution de son secteur en dressant un bilan de 2013 et une prévision pour  2014. Les indicateurs se sont stabilisés augurant une fin d'année plus positive. Le syndicat professionnel  table sur une croissance de 1% pour l'an prochain.

Les SSII et les éditeurs de logiciels gardent le sourire malgré le contexte économique  actuel.  « Le numérique est le moteur de notre pays» a lancé Guy Mamou-Mani, président  de Syntec Numérique, à l'occasion de sa conférence semestrielle sur la conjoncture et les perspectives du secteur. « Cette conviction nous permet de dépasser la morosité ambiante », a-t-il ajouté.  La fédération professionnelle  a en effet confirmé la  légère décroissance (-0,3%) de la filière en 2013.  Par métiers, les SSII sont à -0,3%, les éditeurs de logiciels remontent à +1,4% et le conseil en technologies continue de souffrir (-2%). Les SSII enregistrent un double mouvement. Une décroissance du conseil (-2,7%) de la formation et du support (-3,4%)  du développement et de l'assistance technique (- 0,7%) et de l'intégration (-0,6%).  Inversement, l'étude montre une croissance de l'infogérance applicative  et d'infrastructure à +0,8% et davantage de projets concrétisés par rapport à l'an dernier.

Les indicateurs d'activité montrent également une bonne stabilité du carnet de commandes dans les SSII, malgré un début d'année impacté par une demande  faible. L'offshore a également progressé durant le 1ersemestre 2013 pour 80% des sociétés de services  interrogées pour atteindre 1,9 milliard d'euros, avec une croissance de +2% attendue sur l'ensemble de l'année 2013.  De son côté,  l'édition de logiciels a maintenu  un bon niveau d'activité en 2013 (+1,4%), mais il convient de relativiser ce chiffre. « Ce secteur est d'une diversité extraordinaire », a fait remarquer Bruno Van Ryb, président du collège éditeurs. Il compte aussi bien des petites entreprises en décroissance que  des grandes start-ups qui affichent une progression phénoménale. Ce chiffre ne représente qu'une moyenne et nous en sommes satisfaits, sans être dans l'euphorie absolue ».

Recul du conseil en technologies

Quoiqu'il en soit, 65% des éditeurs déclarent des intentions d'embauche.. De plus,  les tablettes et les smartphones sont devenus des plates-formes de choix  pour 42% des éditeurs interrogés en 2013. « Sur le BtoB, les perspectives d'investissement portent principalement sur le SaaS et sur la mobilité au sens large », a précisé Bruno Van Ryb. « Sur le BtoC, la croissance est tirée par le développement à l'international et par l'investissement marketing », a-t-il poursuivi. 77% des éditeurs envisagent de d'accroître leur présence à l'étranger d'ici trois ans, tandis que 43% comptent investir en marketing. Enfin, sur la partie conseil et technologies, les appels d'offres ont fortement reculé au cours du 3èmetrimestre 2013. Le taux d'activité est également en baisse et la pression sur les prix se confirme pour 56% des acteurs interrogés. Si le métier se porte assez bien à l'international, il s'est nettement dégradé en France

En 2014, les indicateurs devraient  toutefois repasser au vert  mais la croissance du secteur du numérique au global restera modérée (+1%). Syntec prévoit une croissance de 1,4% dans les SSII et de 2% chez  les éditeurs de logiciels. A l'opposé, les entreprises spécialisées dans le conseil en technologies resteront dans le rouge avec une décroissance attendue de 1,5%.

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