De la nécessité de développer des surcouches applicatives
Mais proposer du matériel sous Android aux entreprises ne peut se faire sans procéder à quelques ajustements destinés à combler les lacunes du système d'application. Motorola Solutions, qui n'a pas opté pour Honeycombe, la version améliorée d'Android pour les tablettes tactiles, mais pour sa version 2.3.4, en a fait l'expérience : « Nous avons développé une surcouche administrative qui permet, par exemple, de créer plusieurs comptes utilisateurs sur une même tablette et de restreindre l'accès à certaines applications métiers seulement. Nous avons également ajoutée des fonctions de cryptage de données », explique Philippe Nault. Toutefois, Android présente également des avantages pour les fabricants. L'OS impose, notamment, moins de contraintes au niveau des spécifications que le matériel doit respecter pour embarquer la version mobile de Windows. En outre, le coût de la licence du système d'exploitation étant nul avec Android, les produits s'avèrent légèrement moins chers que s'ils fonctionnaient sous Windows. Motorola facturera ainsi sa tablette environ 1500 € pour des commandes d'environ 1000 unités. Est-ce à dire que Google finira un jour par rayer Microsoft de la carte du marché des tablettes pour entreprises ? Les fabricants n'y croient pas mais ce sont les clients, comme souvent, qui finiront pas décider. Honeywell ne s'y trompe pas : même si sa roadmap produit n'est pas encore arrêtée, le fabricant pressent déjà qu'il devra être capable de proposer des matériels sous Android pouvant également tourner sous Windows.
Les tablettes entreprises se mettent à Android
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