Dans L'Arnaqueur de Tindler, un escroc opère sur une application de rencontre. (Crédit : Tinder Swindler/Netflix)
Dans les séries populaires, notamment sur Netflix, les exemples de fraude et de cybercriminalité sensibilisent le public aux dangers que des escrocs en ligne peuvent faire peser sur leurs informations personnelles identifiables.
La culture populaire, en particulier les films et émissions sur des crimes réels, a un impact considérable sur la compréhension de la cybercriminalité par le public. C'est ce qu'il ressort d'une enquête menée auprès de résidents américains et britanniques commandée par le fournisseur de services de vérification d'identité Onfido à Censuswide. Deux personnes interrogées sur trois ont déclaré que des émissions telles que « Inventer Anna » et des documentaires tels que « L'arnaqueur de Tinder » avaient changé leur façon de considérer la fraude telle qu'elle est pratiquée de nos jours. Près de 60% des personnes interrogées ont également déclaré qu'elles hésitaient à faire confiance à d'autres personnes en ligne en raison des représentations culturelles de la fraude.
De tels programmes ont eu un impact majeur sur la perception de la fraude et de la cybercriminalité par le public, estime Mike Tuchen, le PDG d'Onfido, dans un communiqué. « Les histoires relatant des crimes réels et les séries mettant en scène des opérations de fraude se sont diffusées largement et sont devenues populaires. Cela a un impact très réel sur la façon dont la société voit et perçoit la prévalence et la gravité de la fraude en tant que crime », commente-t-il. « Il en résulte que les consommateurs sont de plus en plus méfiants vis-à-vis des interactions en ligne, dans un contexte où les tactiques des fraudeurs les préoccupent et où ils s'inquiètent au sujet de la sécurité de leurs identités ».
La confiance du public diminuée dans le e-commerce
Ces représentations ont entraîné une baisse générale de la confiance du public dans le commerce en ligne et une plus grande attention est maintenant accordée à la confidentialité des informations personnelles. Un peu moins de 30% des personnes interrogées ont déclaré être « plus sceptiques » à l'idée d'acheter en ligne et 39% ont déclaré qu'elles préféraient, lorsque cela était possible, ne pas divulguer d'informations permettant de les identifier. Près de deux tiers (65%) d'entre elles ont déclaré qu'elles seraient plus enclines à faire des achats en ligne si les entreprises prenaient davantage de mesures de sécurité.
La sensibilisation croissante à la fraude a également affecté la perception qu'a le public des entreprises commerçant en ligne. Un peu moins de la moitié des sondés, 46%, considèrent que la plupart des entreprises ne font pas une priorité des mesures de prévention de la fraude. Et 56% ont déclaré qu'elles ne faisaient tout simplement pas confiance aux fournisseurs de services en ligne et aux marques pour protéger pleinement leurs identités. Sans surprise, 68% confirment que le fait d'être victime d'une fraude aurait un impact négatif sur la confiance qu'ils ont dans une entreprise.
Déjà, les attitudes vis-à-vis de la prévention de la fraude et de la protection de la vie privée deviennent plus complexes, montre l'étude. Plus de la moitié des personnes interrogées estiment que les adultes ont besoin d'être mieux informés et mieux formés sur la fraude en ligne, tandis que 48% pensent que les utilisateurs les plus âgés ont besoin d'être accompagnés dans ce domaine.
Méthodologie de l'enquête : Onfido a interrogé 2 000 consommateurs britanniques et américains entre le 21 et l e 25 avril 2022 pour comprendre l'impact des films documentaires sur la perception de la fraude et comment cela affecte à la fois leur confiance et leur comportement en ligne.
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