Les goulets d'étranglement
Certains ministres se sont trouvés bloqués dans leur volonté réformatrice. Les exemples récents abondent. Du rapport Fourgous sur l'Education nationale pratiquement pas appliqué. Le parlementaire a publié une deuxième mouture de son plan en début d'année. Mais le sujet est bloqué. Le directeur général des enseignements, à l'intérieur du ministère de l'éducation nationale a repris le dossier en main.
Le ministre de la santé, Mme Bachelot à l'époque, a voulu créer une DSI pour tous les hôpitaux. Le projet n'a jamais vu le jour. D'autres sujets sont enterrés ou retardés comme le Dossier médical personnalisé.
Dans le cas de la fiscalité, des parlementaires, cohérents avec eux même, ont combattu des amendements souhaités par la profession et le gouvernement, au nom de la réduction des dépenses. On ne peut leur donner tort dans leur intention, mais quelqu'un doit trancher : économies budgétaires ou investissements numériques ? Le Collectif du numérique a tous les arguments pour gagner son duel.
Administratifs ou parlementaires, ces goulets d'étranglement ont compliqué l'émergence des sujets numériques. Et la dispersion des sujets entre plusieurs ministères semble un frein irrémédiable.
Le mauvais sort fait aux PME
Traditionnellement, la France aide ses entreprises high tech, du moins les grandes entreprises. Nous sommes le pays des grands projets (du plan calcul au très haut débit en passant par le téléphone, le plan câble). Aujourd'hui, dans l'économie actuelle, les PME sont au 1er plan.
Or, les PME sont souvent louées mais pour de mauvaises raisons. Le monde politique semble opposer les PME aux grandes entreprises ou bien les PME françaises aux grandes entreprises multinationales. On sait pourtant que de nombreuses PME sont très performantes à l'étranger et qu'elles sont aussi actives que les grandes sur les marchés extérieurs.
Autre sujet, plus ancien, celui des achats de l'Etat. La création du SAE et le rôle de l'Ugap ont donné l'impression que les PME étaient écartées des marchés publics au nom d'une bonne gestion des deniers publics. En se montrant inflexibles, les responsables de ces programmes d'Etat ont crû démontrer leur efficacité.
Pourquoi le Très haut débit est-il quasi absent ?
Les présidentielles et le numérique : 2) les sujets qui fâchent
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