Le futur réseau très haut débit couvrira les trente-six communes du département. Il se basera sur une architecture Fiber To The Building, qui laisse aux opérateurs et aux clients le choix de la technologie finale de raccordement.
Surfer à 15 Mbit/s, c'est bien. Mais surfer à 100 Mbit/s, c'est mieux. Et c'est surtout être précurseur. Plutôt que de laisser entièrement la main à des entreprises privées, le conseil général des Hauts-de-Seine, dans le cadre de sa mission de service public, a décidé de moderniser la desserte télécom jusqu'aux utilisateurs finaux, jusqu'à présent assurée par la simple boucle de France Télécom et, dans certaines villes, par quelques réseaux câblés. Ce projet vise, selon Jean-Jacques Guillet, député des Hauts-de-Seine et en charge du très haut débit (THD) au conseil général, à hisser l'attractivité du département au niveau des métropoles et des régions les plus en pointe dans le monde (au Japon, en Amérique du Nord, en Scandinavie et dans le Nord de l'Italie), à préparer une concurrence saine au niveau du THD et à s'assurer d'une desserte totale du département, sans entrer dans les considérations de rentabilité des opérateurs privés. D'un point de vue pratique, le futur réseau THD couvrira les trente-six communes du département avec des boucles locales optiques en cohérence avec les réseaux d'initiative publique existants. Il se basera sur une architecture FTTB (Fiber To The Building) qui laissera aux opérateurs et aux clients le choix de la technologie finale de raccordement, puisqu'elle n'impose pas de type de desserte interne aux immeubles (câble, DSL, CPL, etc.). L'appel d'offres de délégation de service public a été publié le 26 avril dernier, les candidats devant être choisis en juillet prochain. Parce que ce projet est très lourd, Jean-Jacques Guillet estime qu'une société ad hoc devra être créée, entre la Caisse des dépôts, prête à s'engager à hauteur de 34 %, et plusieurs partenaires, opérateurs de génie civil et opérateurs télécoms, pour un déploiement finalisé d'ici à 2013. Quant au financement public, nécessaire pour répondre aux contraintes de service public, le conseil général annonce une première enveloppe de vingt-cinq millions d'euros, qui pourra être étendue en cas de besoin à soixante-dix millions d'euros : presque rien, quand on sait que le seul budget d'équipement informatique du conseil général avoisine les soixante millions d'euros.
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