Plus de la moitié des données stockées ne sont simplement pas identifiées, selon le Databerg Report de Veritas.
Selon une étude de Vanson Bourne commandée par Veritas, les données inutiles occupent l'essentiel des espaces de stockage dans les entreprises européennes.
Les données peuvent être classées en trois catégories. En premier, viennent les données stratégiques ou pouvant être utilisées pour créer de la valeur, puis les données redondantes, obsolètes ou inutiles (catégorie ROT : Redundant, Obsolete, Trivial) et, enfin, les données dites obscures (dark data) dont la pertinence est inconnue. Sur la commande de l'éditeur Veritas, le cabinet d'analyse Vanson Bourne a interrogé des entreprises européennes pour savoir quelle était leur estimation de la répartition de leur stockage entre les trois parties du databerg, la montagne de données submergeant l'entreprise.
Cette étude montre que, de l'aveu même des entreprises, la grosse majorité des données stockées n'ont que peu ou pas de valeur. Or ce stockage a un coup non-négligeable, ne serait-en qu'en matériel et en énergie, sans même compter les coûts indirects liés à des déperditions d'efforts ou des difficultés à se repérer dans l'océan désordonné des données stockées.
La France, moins mauvais élève de l'Europe
Les Français se mentent-ils ou leurs entreprises sont-elles véritablement les meilleures - ou plutôt les moins mauvaises - dans le traitement des données en Europe ? D'après l'étude Databerg 2015, 57% des données des entreprises françaises sont du dark data (contre 54% au niveau européen). Mais 21% des volumes sont ROT en France (32% en Europe) et 22% « stratégiques » (14% en Europe). Malgré un mauvais score dans le dark data, la France serait donc plutôt une bonne élève. Mais peut-on parler de « bon élève » lorsque la majorité des données sont mal gérées ?
D'après l'étude Databerg 2015, le coût moyen du stockage des données inutiles est de 594 000 euros par entreprise et par an. Cela représente un coût global cumulé en Europe de 784 milliards d'euros sur cinq ans, jusqu'en 2020. La plupart des entreprises européennes envisagent de recourir au cloud pour baisser les coûts de stockage mais le différentiel de coût, la stratégie de bascule et les modalités de réversibilité n'ont pas encore été véritablement étudiés dans la majorité des cas.
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