Seules 66% des entreprises interrogées seraient prêtes à faire de nouveau appel à l'intégrateur qui s'est chargé de leur projet ERP.
Le cabinet CXP s'est penché sur la satisfaction des entreprises utilisatrices d'ERP. Son enquête montre que celles-ci demandent des améliorations sur plusieurs points, notamment ceux concernant les prestations délivrées par les éditeurs et les intégrateurs.
Pour beaucoup d'entreprises, l'ERP est un outil indispensable. Une étude menée par le cabinet CXP montre en effet que 83% des sociétés qu'il a interrogées utilisent ce type de solutions quotidiennement. C'est heureux vu la patience nécessaire entre le moment où la décision d'implémenter des progiciels de cette nature est prise et celui où leur mise en service est effective. En effet, 43% des projets ERP menés par les répondants ont duré plus d'un an. De Surcroît, dans 10% des cas la durée initialement prévue a été rallongée de plus de 12 mois. Les surprises peuvent également venir des budgets qui sont dépassés dans 38% des cas. Ces débordements se sont chiffrés à plus de 20% du montant initial pour 17% des sociétés sondées. Au final, un projet sur 5 est facturé plus d'un million d'euros.
En moyenne, une entreprise déploie cinq des modules proposés par l'éditeur d'ERP qu'elle a sélectionné. Les plus populaires sont ceux dédiés à la comptabilité et à la gestion des achats qui sont tous deux présents chez 73% des utilisateurs. Avec un taux d'adoption de 67%, les modules de gestion commerciale arrivent sur la troisième marche du podium. Viennent ensuite ceux portant sur la gestion financière, la gestion de production et le CRM qui équipent respectivement 51%, 43% et 36% des entreprises utilisatrices d'ERP.
Le cloud reste minoritaire
L'avènement du cloud permettrait de réduire les coûts et les délais de déploiement. Mais ce mode de consommation ne s'est pas encore démocratisé dans le monde des ERP. Pour preuve, seules 23% des entreprises interrogés par le CXP ont déclaré héberger leur progiciel de gestion intégré sur des serveurs distants ou l'utiliser en mode SaaS. Tout n'est cependant pas perdu puisque les sondés ne sont que 25% à se dire absolument pas intéressés par l'usage d'un ERP dans le cloud. En outre, les réponses varient lorsqu'il s'agit de discuter de l'opportunité du SaaS par type de modules d'ERP existants. Ainsi, 42% des répondants ont admis qu'ils pourraient envisager d'utiliser des applications de CRM en SaaS. Environ 30% ont émis la même opinion pour la gestion commerciale et 26% pour la comptabilité.
Les éditeurs et les intégrateurs peuvent mieux faire
Dans ce contexte, la satisfaction des entreprises à l'encontre des intégrateurs et des éditeurs d'ERP n'est pas des meilleures. Seuls 71% des utilisateurs interrogés sont près à faire appel au même fournisseur pour leurs futurs projets. La note globale de satisfaction à l'encontre des éditeurs s'élève ainsi à 6 sur 10. Concernant les intégrateurs, le résultat est encore moins bon. Seuls 66% des répondants sont prêts à faire appel au même prestataire de services pour de futurs projets ERP. 15% des personnes qui se sont exprimées indique qu'elles ne le referaient « certainement pas » et 19% ne le referaient « probablement pas ».
En ce qui concerne la maintenance, 50% des entreprises la confie à l'éditeur de l'ERP qu'elles utilisent alors que 38% font appel à un intégrateur. Si l'étude ne précise pas laquelle des deux formules satisfait le plus les entreprises, elle révèle que la satisfaction des sociétés concernant les services de maintenance qui leurs sont délivrés n'atteint qu'un 6,6 sur 10. Quant à la capacité des prestataires de maintenance (éditeur ou professionnels de l'IT) à résoudre rapidement les problèmes des clients, elle n'a obtenu qu'un 6,3 sur 10.
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