"Les chiffres officiels de couverture du territoire par les opérateurs de téléphonie mobile "sont faux

L'Association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt) assure que les chiffres officiels de couverture du territoire par les opérateurs de téléphonie mobile "sont faux" et demande le changement des critères qui servent à les calculer.

"Le taux de couverture réel est très inférieur au taux officiel", selon l'Afutt (Association française des utilisateurs de télécommunications) qui vise ainsi les quatre opérateurs Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free Mobile, dans un communiqué publié vendredi. L'association estime que "chacun constate une différence importante et persistante entre les taux régulièrement affichés par les instances publiques qui se situent entre 98 et 100% de couverture, et la perception des utilisateurs qui, en très grand nombre, témoignent jour après jour de la difficulté d'accès au réseau".

Pour l'association de consommateurs, l'explication de ce "grand écart" se trouve dans les règles adoptées par l'Autorité des télécoms (Arcep) qui fixent les critères minimum à observer, sur une zone déterminée, pour la considérer comme couverte. Ces critères, qui n'ont pas été revus depuis 2007, "n'ont plus aucune valeur", selon l'Afutt qui donne comme exemple le fait qu'assurer la couverture du centre d'un bourg suffit pour considérer que la totalité du bourg est couvert, et qu'ils ne sont calculés qu'en usage piéton, soit pas plus de 5 km/h de vitesse de déplacement.

Les critères doivent changer

Ces critères sont "totalement obsolètes à l'heure où l'usage du téléphone mobile s'étend massivement vers l'internet" et peuvent encore "davantage creuser la fracture numérique". Plus grave, "ils ne permettent pas de garantir l'acheminement des appels d'urgence", ajoute l'association. L'Afutt demande donc le changement de ces critères, s'agissant notamment: de la durée garantie de communication, de la disponibilité d'un débit minimum d'1 mégabit/seconde, et de la possibilité d'accès au réseau en situation de mobilité.

"L'application de ces nouveaux critères se traduira naturellement par une forte multiplication du nombre de +zones blanches+ (sans réseau, ndlr) sur notre territoire. C'est le prix de la vérité", estime l'association.

Par AFP

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