Dans l'IT, la pénurie sur certains profils d'expert va contribuer à tirer les salaires vers le haut. (Crédit photo: Gerald Altmann/Pixabay)
Dans le secteur numérique, la crise sanitaire devrait permettre à certains profils sursollicités de bénéficier de hauts niveaux de rémunération, prévoit PageGroup dans son dernier baromètre des salaires. En 2022, les professions stars seront celles de l'architecture logicielle, du cloud, des data et de la cybersécurité, aux côtés des métiers du e-commerce.
Comme chaque année, PageGroup dévoile les tendances clés des métiers les mieux rétribués du marché français en passant au crible plus de 800 spécialités et 24 secteurs d'activité. Les résultats montrent que les professionnels du numérique sont toujours en position de force sur un marché qui était déjà en tension. La crise sanitaire a agi comme un accélérateur de la digitalisation des entreprises, une tendance qui s'est poursuivie en 2021 et est appelée à durer, avec 22% d'augmentation prévue pour les recrutements de cadres IT en 2022. Très sollicités, les candidats actifs poursuivent en moyenne entre 4 et 5 processus de recrutement simultanément et reçoivent au moins 2 propositions fermes. Pour pallier la pénurie de profils et réussir à attirer des informaticiens, certaines entreprises bousculent leurs grilles de rémunérations habituelles pour tenter de se différencier. Toutefois certaines spécialités sont mieux loties que d'autres. C'est le cas des architectes logiciels (65 à 75 000 € par an au démarrage et 85 000 € pour les profils confirmés (5 à 15 ans).
Le degré d'attractivité est élevé dans les métiers de la production et des infrastructures. (Crédit photo: PageGroup)
Des niveaux de salaires élevés pour les plus expérimentés
Parmi les professions stars de 2022, on trouve également es responsables d'infrastructure cloud (40 à 50 000 € en début de carrière et 65 000 € pour les 5-15 ans) A leurs côtés, les data analyst/datascientist avec un salaire annuel de l'ordre de 35 000€ à 45 000€ en début de carrière, qui évoluera pour les profils les plus expérimentés (5-15 ans) à 60 000€ voire à 80 000€.
Les entreprises pointent une pénurie en professionnels des outils analytiques qui contribue a revaloriser leurs salaires. (Crédit photo: PageGroup)
D'autres, comme les analystes en cybersécurité chargés de détecter, identifier, analyser et anticiper les menaces bénéficieront aussi d'une revalorisation salariale, sachant que 61% des dirigeants d'entreprise prévoient une augmentation de leurs effectifs face à la multiplication des cyberattaques. En conséquence, un candidat recherché pour sécuriser des systèmes, des applications mobiles ou des sites d'e-commerce, pourra espérer en 2022 des rémunérations de l'ordre de 40 à 50 000 euros par an dès le début de sa carrière, et viser une paye supérieure à 90 000 euros avec plus de cinq ans de carrière.
En 2022, les salaires devraient s'envoler dans le secteur très demandeur de la sécurité informatique. (Source: PageGroup. Crédit photo: PageGroup)
Des tensions dans les métiers de la vente en ligne
« Le marché de l'IT fait face aujourd'hui à une pénurie de profils qui génère une fébrilité des recruteurs » a expliqué Sacha Kalusevic, directeur senior chez Michael Page Technology dans un communiqué. Par ailleurs, l'évolution des modes de consommation de ces derniers mois est venue catalyser les achats en ligne, obligeant de plus en plus d'entreprises à se doter d'un site e-commerce performant, souligne le cabinet. Une forte augmentation des recrutements est donc à prévoir dans le secteur de la vente en ligne pour mener les négociations auprès des marketplaces, redéfinir l'offre, gérer l'acquisition du site et l'assortiment, ou optimiser l'offre produit.
« Nous notons de manière très claire que le Covid-19 a énormément accéléré les pratiques e-commerce et dynamisé encore davantage un marché du recrutement d'experts qui était déjà en tension l'année passée », explique Martin Villelongue, directeur exécutif chez Michael Page. Pour lui, cette pratique est devenue une obligation, entraînant dans le même temps un besoin de compétences et de ce fait une surenchère salariale pour développer des activités numériques devenues leviers de croissance de ce nouveau contexte.
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