Créé en 2003 avec la fusion des groupements Aredia, spécialiste de l'informatique, et Resatis, ancré dans les réseaux et les télécoms, le groupement Resadia amorce une nouvelle étape. Organisation, stratégie, composition : tout va être recadré.
Le départ de Philippe Limantour, directeur délégué du groupement Resadia, n'entraîne pas son remplacement. Le poste est tout simplement supprimé. La direction proprement dite est assurée par les deux co-gérants. Un binôme de deux permanents les épaule pour assurer, mais sous leur conduite directe, les opérations. Traduction : les adhérents, par l'intermédiaire de deux d'entre eux devenus gérants, pèsent plus fortement sur la vie du groupement et en attendent davantage.
Les deux co-gérants du groupement sont en place depuis un an. Il s'agit de Patrick Jeanmaire, Pdg de Telmo (un intégrateur réseaux lorrain) et de Yann Rolland celui de RCB Informatique (basé dans les Yvelines). Un homme des télécoms, un autre de l'informatique comme pour mieux symboliser la double identité de Resadia. Ce tandem incarne surtout la nouvelle orientation du groupement, où les adhérents veulent être en prise directe avec la structure du réseau.
Cette reprise en main est actée par l'assemblée générale des adhérents qui s'est tenue mardi et mercredi derniers. Elle vient de beaucoup plus loin. La décision stratégique a été définie le 21 mai dernier lors d'un séminaire des associés. Les deux co-gérants, après un an d'observation, ont alors proposé une nouvelle stratégie et défini la structure appropriée.
Obtenir de grands contrats nationaux
Les axes forts tiennent d'abord au recrutement de nouveaux partenaires dans le but de mailler davantage le territoire. Une expansion qui avait été mise de côté. Le groupement compte actuellement 39 adhérents. Ils ont également souhaité retravailler l'image et la notoriété de Resadia. Un nouveau logo et un nouveau site sont en préparation.
Mais la demande des adhérents se porte surtout en direction du business. Le groupement sera réorienté pour obtenir des grands contrats. En 2007 déjà, Resadia a conclu un accord de 10 millions d'euros avec l'Ugap, la centrale d'achats publics. D'autres contrats sont recherchés, dans le privé comme dans le public, principalement sur des opérations multi-sites avec des clients nationaux. Des contrats susceptibles d'être ensuite dispatchés entre les adhérents comme l'a été celui de l'Ugap.
Dans le même ordre d'idées, les adhérents mettent au point de nouveaux groupes de travail : sur les comptes multi-sites, le green business, les solutions télécoms à la demande. Sur ce dernier point, il s'agit de créer une offre propre à Resadia et alternative au centrex. Celui-ci ne parvenant pas à assurer actuellement les besoins détectés. Resadia avait d'ailleurs lancé une offre, il y a deux ans, qui était en marque blanche à partir de celle de B3G. Un autre type d'offre est en préparation sur des services de help desk.
Par ailleurs, en terme d'organisation interne, si le poste de directeur délégué n'existe plus, deux commerciaux vont assurer l'opérationnel. Un, en cours de recrutement, sera chargé du « terrain » « d'assurer les opérations auprès de nos associés en relation avec nos partenaires fournisseurs » nous explique Yann Rolland. Un autre collaborateur, plus sédentaire sera chargé des partenariats fournisseurs. Il, ou plutôt elle, est déjà désigné, c'est Emmanuelle Journa qui était l'assistante de Philippe Limantour.
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