Le smartphone triomphe mais la 4G et le BYOD rebutent



La 4G n'intéresse pas les consommateurs

La tablette reste un outil connecté essentiellement en Wi-Fi (67%), la connexion 3G n'étant utilisée que par 22% des répondants et la 4G par 1%. Le Wi-Fi reste d'un usage essentiellement domestique (80% des répondants chez eux, 55% chez d'autres personnes, 48% en sortie), 27% seulement l'utilisant au travail. Le Wi-Fi est vu comme proposant une connexion de meilleure qualité et plus rapide que les réseaux proposés par les opérateurs mobiles.

Mais, curieusement, la 4G ne séduit pas du tout les consommateurs. 78% ne disposent pas d'un terminal compatible et 80% d'un abonnement qui le permettent (15% ignorent s'ils disposent de l'un ou de l'autre). La 4G est vue comme trop chère au niveau des abonnements (30%) comme des terminaux (25%). Les débits actuels satisfont les répondants et 26% en tirent la principale justification pour ne pas s'intéresser à la 4G.

La situation française n'est pas universelle. En Corée du Sud, 53% des répondants sont prêts à dépenser plus pour disposer de la 4G. En Europe, la moyenne est à 23% avec un Portugal qui fait figure d'exception avec 42%.

Si 20% ne savent pas s'ils s'intéresseront un jour au sujet, 57% sont certains ou quasi-certains que cela ne sera pas le cas. 6% seulement des répondants sont tentés de souscrire un tel abonnement. Pourtant 76% des utilisateurs de 4G ont bien constaté l'amélioration des débits. Mais, encore une fois, les usages sont basiques : e-mail (60%), messagerie instantanée (54%)... La seule vraie différence étant au niveau du streaming vidéo (50% des clients 4G le pratiquent).

Les opérateurs traditionnels crient avant d'avoir vraiment mal

Les consommateurs attendent en effet des opérateurs des services relativement basiques mais qui marchent et ne sont pas chers. La couverture réseau est le premier critère de choix d'un opérateur (17%), devant les tarifs (11%). Par contre, le tarif trop élevé est le premier critère de changement d'opérateur (33% pour les tarifs voix, 21% pour le tarif data), devant la couverture réseau (17%). Si le quadruple play séduit surtout pour la facilité commerciale induite (comme le point de contact unique), 41% des répondants ne voient pas la nécessité de recourir à des services qui ne sont pas proposés par leur opérateur actuel.

Le hors-forfait, en général inférieur à 20 euros par mois, reste dominé par un poste, le roaming. L'actuel projet de la Commission Européenne de le faire disparaître au niveau européen ne va donc pas avoir de conséquences favorables sur le chiffre d'affaires hors forfaits.

En 2012, 41% des consommateurs déclaraient n'avoir jamais changé d'opérateur. Ce taux a effectivement chuté mais reste élevé : il est de 33% en 2013 (avec une prédominance des seniors). 11% des répondants ont changé d'opérateur en 2013 contre 23% en 2012 (année de lancement de Free Mobile) et 9% en 2011. Free Mobile atteint une part de marché de 17%, soit davantage que Bouygues Télécoms.

L'effet Free a bien été ressenti mais essentiellement par les MVNO (chacun divisant sa part de marché par deux) et Bouygues Telecom : 14% du panel est actuellement chez Bouygues Telecom contre 20% qui l'utilisaient auparavant. Orange est passé de 34% à 28% mais SFR est resté stable à 24%. Cependant, l'arrivée de Free Mobile a bien restructuré le marché, faisant baisser le montant du forfait mensuel et contribuant à l'effondrement des offres pré-payées.

La neutralité de l'Internet mobile ne séduit pas

40% des consommateurs ignorent de combien de trafic de données ils disposent dans leurs offres, 12% ayant entre 1 et 3 Go, la même quantité ayant entre 500 Mo et 1 Go. Et, pour obtenir de meilleurs tarifs mobiles, les consommateurs sont prêts à renoncer à la neutralité du Net. 39% souhaitent en effet disposer d'un accès illimité à un nombre limité de services (e-mails, réseaux sociaux...), 15% seulement étant prêts à payer plus pour avoir un accès globalement illimité.

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