Le site 17Cyber propose des diagnostics avant de réorienter les victimes vers des partenaires ou la police et la gendarmerie. (Crédit Photo : Cybermalveillance)Le site 17Cyber propose des diagnostics avant de réorienter les victimes vers des partenaires ou la police et la gendarmerie. (Crédit Photo : Cybermalveillance)
Dans les tuyaux depuis quelques années, le service 17Cyber vient d'ouvrir. Réalisé par la Police nationale, la Gendarmerie nationale et Cybermalveillance.gouv.fr, il sert de premier contact pour les victimes, particuliers, entreprises et collectivités, de cyberattaque.
Si la cybersécurité est souvent une question de rapidité, le lancement du 17Cyber est marqué sous le sceau de la patience. Un peu plus de deux ans et demi auront été nécessaires pour élaborer ce service d'urgence dédié aux cyberattaques. L'idée avait été émise par Emmanuel Macron en janvier 2022 de créer un numéro similaire au 17 ou 112 pour les victimes de cyberattaque. A l'époque, il était prévu de mettre en place un numéro de téléphone pour éviter à une personne de devoir utiliser un ordinateur potentiellement compromis, rappelle nos confrères du Figaro.
Le numéro de téléphone s'est transformé en un site Internet dédié. Il est administré par la Police nationale, la Gendarmerie nationale et Cybermalveillance.gouv.fr qui avait rappelé fin 2022 son implication dans la mise en service de ce dispositif. Le service s'adresse aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités. Dans un premier temps, le site propose de poser un diagnostic sur les problèmes rencontrés. Par exemple, pour une entreprise, le site recense plusieurs situations : problème sur la téléphonie fixe, le site Internet, la téléphonie mobile, le réseau informatique, les ordinateurs de bureau, un compte de messagerie. Pour chacune de ces options, le site demande des détails supplémentaires : serveur bloqué et/ou fichiers illisibles (suspicion d'un ransomware), fonctionnement anormal (potentiel virus), violation ou fuite de données, serveur perturbé par un nombre anormal de requêtes (DDoS). Une fois rempli le diagnostic, le site donne des indications sur la marche à suivre et notamment pour les cas les plus graves de demander une assistance par un prestataire privé ou un accompagnement par la police ou la gendarmerie.
Les victimes doivent remplir un questionnaire pour poser le diagnostic de leurs problèmes. (Crédit Photo : Cybermalveillance.gouv.fr)
Une promotion auprès de plusieurs partenaires
Ce guichet unique est disponible 24h/24 et 7j/7. Un module ad hoc est disponible pour l'intégrer sur des sites web tiers. Tout utilisateur peut ainsi effectuer le parcours 17Cyber et bénéficier d'une aide personnalisée. Pour faire connaître ce service, une campagne de promotion va être lancée auprès de plusieurs partenaires (Amazon France, la Française des jeux, La Poste Groupe, Meta, Snap, Société Générale, Association des maires de France,...).
Cette initiative intervient dans un contexte où les attaques ont fortement progressé aussi bien vis-à-vis des particuliers et des entreprises. En mars dernier, Cybermalveillance.gouv.fr avait dressé son bilan de l'année 2023 avec un peu plus de 282 000 sollicitations en progression par rapport à 2022. Les demandes d'assistance pour des problèmes de ransomware sont en hausse pour les collectivités locales et les entreprises (TPE-PME). Avec le 17Cyber, le GIP entend bien apporter « les premiers secours » et pousser les sociétés et collectivités à porter plainte.
Suivez-nous