Grégoire Jarry, directeur général associé de Quanteam : « Avec ce rapprochement, notre groupe devient un cabinet de conseils multi-spécialiste. » Crédit photo : D.R.
La société de Services phocéenne Scala devient filiale du groupe parisien Quanteam. Elle a été reprise dans le cadre d'une cession prepack suite à sa mise en redressement judiciaire début mai.
Scala va poursuivre son aventure commencée il y a quinze ans au sein du groupe français Quanteam. Placée en redressement judiciaire le 2 mai dernier, la société de services sise à Marseille a été rachetée début juin à la barre du tribunal de commerce. L'opération a été réalisée par le biais d'une cession prepack (ou cession pré-arrangée) dans le cadre de laquelle l'acquéreur s'est engagé à reprendre l'ensemble des 120 salariés de Scala. Benoît Mauran et Robert Bravo, les dirigeants du prestataire phocéen, continueront de jouer un rôle de premier plan au sein de l'entreprise en en devenant les directeur généraux adjoints opérationnels. « Avec ce rapprochement, notre groupe devient un cabinet de conseils multi-spécialiste », se félicite Grégoire Jarry, le directeur général associé de Quanteam.
Quanteam élargit sa cible à tous types d'entreprises
Fondé en 2007 à Paris, Quanteam propose des prestations de conseil en systèmes d'informations et aux métiers aux acteurs de la banque-finance. Elle cible également le secteur des assurances à travers Asigma, une filiale créée en décembre dernier. Présente aussi à New-York, Londres, Bruxelles et Casablanca, la société affiche 37,2 M€ de chiffre d'affaires et un effectif de 350 personnes. Avec ses 13 M€ de chiffre d'affaires, ses agences de Tarascon (13) et de Sophia Antipolis (06), ainsi que son centre de développement de Tunis, Scala a un périmètre plus réduit. Outre la possibilité d'intervenir désormais aussi dans le sud de la France, l'entreprise apporte à Quanteam un savoir-faire diversifié touchant aux infrastructures, aux applicatifs ou encore au cloud. A l'inverse de Quanteam, qui cible les grands comptes et les directions financières, Scala adresse toutes les directions métiers de clients de taille plus modeste, en leur proposant un accompagnement dans leur transformation numérique.
Scala victime de coûts fixes trop importants
Malgré ce positionnement, Scala ne semblait plus tirer son épingle du jeu comme en témoignent les conditions de son rachat. « Contrairement à Quanteam qui travaille principalement en régie, Scala se positionne surtout sur des projets aux forfaits. Ses coûts fixes étaient donc importants et la crise économique qui s'est prolongée n'a rien arrangée », explique Grégoire Jarry. En outre, d'après nos informations, le fonds Midi Capital n'aurait pas souhaité injecter de nouveaux moyens dans l'entreprise. Malgré tout, Quanteam indique n'avoir pas prévu de modifier l'approche au forfait de Scala. L'acquéreur pense même pouvoir faire croître légèrement les revenus de sa nouvelles filiale l'an prochain, et porter ceux de l'ensemble du groupe à 50 M€ (+16%) pour un effectif total de 560 collaborateurs.
Suivez-nous