Le nombre de factures non-honorées 10 jours après échéance a progressé de 56% en France depuis le 11 mars. Le montant total des impayés représentait 210 Md$ au 13 avril.
En pleine crise du Covid-19, nombre d'entreprises n'ont pas réglé leurs fournisseurs en temps et en heure. Le baromètre lancé par l'éditeur Sidetrade (gestion des recouvrements) et BFM Business montre que l'ampleur du phénomène est colossale. Depuis le 11 mars dernier, le nombre de factures impayées avec un retard de plus de 10 jours a progressé de 56% dans l'Hexagone. De fait, 30% des paiements qui devaient être honorés durant cette période ne l'avaient toujours pas été dix jours après échéance. A titre de comparaison, entre le 1er janvier et le 11 mars, seules 19,25% des factures faisaient l'objet d'un impayé avec plus de 10 jours de retard.
Le phénomène n'est pas propre à la France mais néanmoins particulièrement marqué dans le pays. Seul l'Italie fait pire, avec une hausse de 80% des factures impayées. L'Espagne affiche une progression de 52% et la Belgique une évolution de +44%.
75 Md$ de trésorerie en moins pour les émetteurs
En extrapolant les résultats qu'il livre à l'ensemble du crédit inter-entreprises (700 Md€ par an) en France, Sidetrade estime que le montant total des impayés représentait 210 Md$ en date du 13 avril. Habituellement, la somme se situe au alentours de 135 Md$. Dit autrement, l'impact de la hausse du nombre de factures non-honorées 10 jours après échéance depuis le 11 mars a soustrait 75 Md€ de trésorerie dans les entreprises qui en font les frais.
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