Avec des revenus mondiaux en baisse de 4,6% au premier trimestre 2017, le marché des serveurs peine à se ressaisir. En Europe de l'ouest, la situation est encore pire avec des facturations en chute de 14,3%.
Le marché des serveurs continue de s'enliser et a entamé 2017 comme il avait terminé 2016 : en baisse. Après avoir chuté de 4,6% dans le monde au cours du quatrième trimestre de l'an passé, les ventes ont connu un recul strictement similaire au premier trimestre de cette année pour atteindre 11,8 Md$, selon IDC. Pour le cabinet d'études, cette contre-performance s'explique notamment par une baisse de la demande des fournisseurs de services hébergés en matière de systèmes haut de gamme. Ils semblent préférer attendre le déploiement des dernières puces Intel Skylake pour renouveler ou étoffer leurs parcs de serveurs. La fluctuation du prix de la DRAM les pousse également à l'attentisme.
L'appétence pour les produits moins évolués n'a en revanche pas baissé puisque les livraisons de serveurs ont globalement crû d'1,4% à 2,21 millions d'unités entre janvier et mars derniers. Dans ce contexte, les dispositifs de milieux de gamme sont les seuls à avoir tiré leur épingle du jeu. Leurs ventes ont progressé de 16,5% à 1,3 Md$ tandis que celles des systèmes d'entrée de gamme et haut de gamme déclinaient respectivement de 3,4% (9,5 Md$) et 29% (1 Md$).
HPE toujours leader
Bien que ses revenus se soient dépréciés de 15,8% à 2,8 Md$, HPE reste le numéro un des serveurs avec une part de marché (PDM) de 27,5%. Il est suivi de Dell EMC (18,3% de PDM) qui est le seul fabricant du top 5 établi par IDC à avoir vu ses revenus trimestriels progresser (+4,7%). Cisco, IBM et Lenovo complètent le classement dans cet ordre.
Au niveau géographique, l'évolution des marchés de serveurs est inégale. Si les pays d'Europe Centrale et de l'Est ont affiché la croissance la plus forte par rapport au reste du monde avec des ventes en hausse de 7,2%, ceux d'Europe de l'Ouest figurent parmi les plus mauvais élèves avec des facturations qui se sont dépréciées de 14,3%.
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