Le P-dg de l'opérateur Keyyo, Philippe Houdouin, milite à haut débit pour « un rééquilibrage des politiques publiques et souhaite que les décideurs s'y intéressent davantage ». Quels décideurs ? Régulateur, ministères, parlementaires, opérateurs dominants, la liste est large.
Keyyo souligne une position dominante, France Télécom détenant 75% du marché des télécoms d'entreprise en France. Philippe Houdouin a déjà rencontré le régulateur qui ne semble pas habilité à traiter le sujet, sauf si la position dominante tournait à l'abus (de position dominante) ce qui est un qualificatif différent. Keyyo demande un réaménagement des tarifs d'interconnexion pour aboutir à un meilleur accès aux grands réseaux des opérateurs. En clair, la concurrence est active sur les boucles locales, grâce aux RIP, grâce à l'Arcep qui régule l'accès à ces boucles, moins sur les réseaux nationaux qui manquent selon Philippe Houdouin de transparence et de vérité sur les coûts.
Pour l'heure en matière de télécoms, le grand plan stratégique initié par l'actuel gouvernement concerne le développement de la fibre optique. Un plan pour protéger et développer la filière est également en projet au ministère de l'industrie. Mais il ne semble pas d'actualité d'écorner les positions des opérateurs les plus puissants, soumis à de rudes conditions de concurrence et dotés d'effectifs importants.
Keyyo lance un appel pour un meilleur accès aux réseaux des grands opérateurs
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