Les TPE aussi se mettent à Internet, pas seulement comme vitrine de leurs activités, mais bien comme outil de la relation commerciale. Cette percée d'Internet est toutefois très variable d'un secteur à l'autre et reste encore freinée par des considérations budgétaires.
Ce n'est pas un fournisseur qui le dit, mais un organisme bien placé, la FCGA, Fédération des centres de gestion agréés : Internet devient un outil commercial dans les TPE. La Fédération publie le n°47 de son Observatoire de la TPE qui a étudié cette fois l'utilisation de ce canal dans les TPE. La conclusion d'ensemble rassure visiblement la FCGA qui résume l'étude par cette formule : Internet, 1ermédia commercial dans les TPE. 30,84% des patrons de TPE interrogés utilisent Internet comme un média commercial.
L'étude porte en effet sur la manière dont les TPE utilisent Internet pour communiquer avec leurs clients. C'est donc la relation commerciale qui est mise en valeur pour des entreprises qui sont aussi bien dans le BtoC que dans le BtoB, mais numériquement plutôt dans le grand public car composées de petits commerçants.
Par secteur l'étude montre de grandes variations. C'est la vente-réparation automobile qui communique le plus avec ses clients par Internet. A 37%. Ils sont suivis par l'artisanat et le bâtiment, 35,4%, le commerce de détail alimentaire, 29,4%. Les trois secteurs qui ont le plus besoin de structurer leur gestion, qu'elle soit comptable ou financière.
L'argument caché
En queue de peloton, se retrouvent le secteur beauté-esthétique, 16,7%, les services, 20%, l'hôtellerie-restauration, 20% également. Des secteurs où la relation est encore basée sur la proximité, la durée, la réputation. Pour expliquer leurs réticences à se mettre à l'Internet commercial, ces entreprises invoquent le budget, à 30,2%. Le manque de pratique est peut être l'argument caché.
Inversement, ceux qui sont devenus des adeptes de l'Internet commercial mettent en avant la fidélisation des clients, c'est 60,88% des réponses, après ils invoquent le développement ponctuel de chiffre d'affaires, à 33,44%. Ils veulent retrouver l'équivalent du marketing direct. Ensuite viennent des arguments comme la notoriété de l'entreprise, 27,60%, l'amélioration de son image de marque, 25,32%.
De plus, ces adeptes soulignent qu'Internet n'est pas, bien au contraire, contradictoire avec les moyens traditionnels, comme la PLV sur le lieu de vente.
(*) La FCGA compte 114 centres agréés qui s'occupent de gérer 400 000 TPE françaises.
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