A partir de début 2011, le Soft Only Dealer (SOD) Insight, leader de la vente de licences logicielles, proposera également du matériel, se positionnant ainsi en concurrence directe avec les corporate resellers. Explication.
Relativement peu connu en France, Insight a pourtant intégré le Top 500 des entreprises mondiales établi par le magazine Fortune. Ce Soft Only Dealer (SOD) est le leader mondial des ventes de licences logicielles et emploie 4 500 personnes. Il a lancé une nouvelle offensive en 2006 en rachetant l'un des ses principaux concurrent, américain lui aussi, Software Spectrum, qui était présent en France.
Insight France est dirigé depuis décembre 2009 par Hervé Le Fell, dont l'itinéraire paraît adapté aux nouvelles ambitions du groupe dans le domaine des matériels IT : il a notamment été responsable des partenaires chez Fujitsu-Siemens, Directeur Général adjoint d'Econocom ou encore Directeur Général de NEC.
Il ne lui aura fallu qu'un semestre pour préparer Insight France à devenir un revendeur « généraliste », dans le sens où la filiale vendra également du matériel informatique dès le début de l'année prochaine. « D'ici là, nous n'excluons pas de réaliser des croissances externes, explique Hervé Le Fell. Insight est rompu à la vente de logiciels et des services associés. Il n'est pas irréaliste de transposer ce savoir-faire dans le domaine du matériel. » Concrètement, Insight va donc devenir un concurrent frontal des SCC, Econocom, Arès, etc.
Pour l'instant, Insight France emploie 130 personnes en France, soit beaucoup moins que ses futurs compétiteurs. « Notre maîtrise de la supply chain fera la différence, estime Hervé Le Fell. Nous savons notamment proposer un coût de location global mensuel même si cela engage des lignes de produits très différentes. Quant à la logistique, nous travaillerons avec les nombreuses entreprises qui maîtrisent ce sujet en France ».
En ce qui concerne la présence commerciale, Insight France n'envisage pas d'ouvrir des agences partout en France, mais disposera d'IC sur le terrain. « Lorsque l'on veut proposer du one-stop-shopping aux entreprises, il n'y a pas à choisir entre un site marchand et des commerciaux terrain : les deux sont nécessaires », conclut Hervé Le Fell.
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