Construits autour des processeurs Intel Xeon, les systèmes EdgeLine offrent des fonctions intégrées de traitement, de stockage et de capture de données. (crédit : HPE)
HPE s'apprête à certifier des piles complètes de logiciels d'entreprise - Microsoft, SAP, Citrix - pour ses systèmes d'infrastructure convergents EdgeLine, ce qui signifie que les entreprises pourront exécuter les mêmes applications dans le datacenter, le cloud et à la périphérie du réseau.
Les DSI, administrateurs réseaux et gestionnaires de datacenters vont pouvoir être des hommes heureux. Ces derniers vont en effet pouvoir exécuter des logiciels d'entreprise complets et non modifiés à la périphérie de leurs réseaux (edge). HPE a ainsi certifié des piles complètes de logiciels d'entreprise pour ses systèmes d'infrastructure convergents EdgeLine, ce qui signifie que les mêmes applications pourront tourner à la fois dans un datacenter, le cloud ou à la périphérie du réseau. Comme l'a déclaré HPE lors de la conférence Discover HPE 2018 qui se tenait du 19 au 21 juin à Las Vegas, ces certifications signifient que les logiciels d'éditeurs comme Microsoft, SAP, PTC, SparkCognition et Citrix pourront tourner sur les systèmes EdgeLine EL 1000 et EdgeLine EL4000 de HPE. L'annonce intervient juste après que le CEO de HPE, Antonio Neri, a déclaré que l'entreprise investirait 4 milliards de dollars dans des systèmes edge intelligents au cours des quatre ans à venir.
Construits autour des processeurs Intel Xeon, les systèmes EdgeLine offrent des fonctions intégrées de traitement, de stockage et de capture de données, l'équivalent d'un datacenter à la périphérie du réseau. Ce matériel peut être installé dans des usines, des wagons de chemin de fer ou même des moulins à vent. Les systèmes EdgeLine combinent technologie opérationnelle (OT) - ils peuvent tout contrôler, depuis l'équipement de production jusqu'aux pompes, en passant par les systèmes de chauffage et de refroidissement et l'alimentation électrique - et technologie de l'information (IT). Étant donné qu'ils tournent avec le firmware iLO de HPE, il est possible de les contrôler à partir d'un datacenter ou de périphériques distants avec le logiciel de gestion de HPE.
Le système convergent EdgeLine EL1000 de HPE permet de gérer l'OT et l'IT sur les réseaux edge. (Crédit : HPE)
« HPE est probablement le seul fournisseur à supporter en direct les systèmes, les réseaux et les périphériques technologiques opérationnels. Les autres acteurs utilisent soit un genre de passerelle ou alors ils ont recours à des protocoles de conversion probablement gérés par une boîte installée quelque part », a déclaré Peter Havart-Simkin, directeur de recherche IoT chez Gartner. « Le système convergent EdgeLine de HPE est différent dans le sens où il est réellement capable de supporter les aspects opérationnels et technologiques de l'activité de l'entreprise ». Cette décision de certifier des piles complètes de logiciels d'entreprise pour les périphériques EdgeLine rend l'offre de convergence OT/IT de HPE encore plus solide. « Nous allons offrir du traitement, du stockage et de la gestion de classe entreprise à la périphérie, en dehors du datacenter, du cloud, sans compromis », a déclaré Tom Bradicich, directeur général et vice-président de l'IoT et des systèmes convergents chez HPE. « La plupart des systèmes edge sont soit fermés et propriétaires, ou alors ils exigent beaucoup de compromis en terme de puissance de traitement ou de mémoire. Ils ne peuvent pas exécuter des applications de classe entreprise », a ajouté M. Bradicich.
« Certains éditeurs de logiciels proposent des versions modifiées des applications d'entreprise pour les périphériques edge, en s'aidant souvent de la technologie des conteneurs, mais il faut les connecter au cloud pour qu'elles soient pleinement opérationnelles », a expliqué Peter Havart-Simkin. « C'est un gros avantage pour les entreprises de faire tourner des piles complètes de logiciels sur des sites isolés ou éloignés comme des plates-formes pétrolières ou des usines », a-t-il ajouté.
Éviter la latence
« Une entreprise possédant une usine en Amérique du Sud, région où le réseau est parfois erratique, ne voudra pas faire tourner dans le cloud le logiciel qui pilote sa chaîne de production parce que les conditions ne garantissent pas un bon fonctionnement de l'usine », a déclaré M. Havart-Simkin. L'autre avantage des systèmes complets à la périphérie - avec un stockage de classe entreprise - c'est qu'ils permettent aux entreprises de se conformer aux réglementations sur la protection des données personnelles. « Certaines entreprises ne peuvent pas laisser leurs données quitter la périphérie », a déclaré M. Bradicich. En complément des systèmes EdgeLine, HPE a également annoncé le kit optionnel EdgeLine Extended Storage Adapter, qui permet d'ajouter jusqu'à 48 téraoctets de stockage aux systèmes. Ce stockage supplémentaire peut supporter des charges de travail importantes notamment les tâches d'intelligence artificielle, d'analyse vidéo et celle des bases de données. « Les entreprises peuvent utiliser divers outils de gestion pour administrer ce stockage comme StoreVirtual VSA de HPE, vSAN de VMware et Storage Space de Microsoft », a déclaré HPE. Le tarif de ce kit optionnel démarre à 299 dollars HT.
HPE a certifié plusieurs types d'applications pour ses systèmes EdgeLine, dont : ThingWorx de PTC, une plate-forme IoT qui permet aux entreprises de développer et de mettre en oeuvre des applications de réalité augmentée ; SparkPredict de SparkCognition, laquelle exploite la technologie d'apprentissage machine Spark pour délivrer des capacités d'analyse prédictive et alerter les gestionnaires de datacenters en cas de panne. HPE prévoit également de certifier Azure Stack, la version sur site du cloud public de Microsoft, et SAP Hana, la plate-forme de données en mémoire de SAP, « vers le mois de septembre », simultanément au déploiement de l'Extended Storage Adapter, a déclaré M. Bradicich. « Parce que les versions des applications exécutées sur les systèmes EdgeLine sont les mêmes que celles qui tournent dans le datacenter et le cloud de l'entreprise, celle-ci n'aura rien à faire de plus pour les administrer », a encore précisé M. Bradicich.
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