Précurseur sur le marché de l'hyperconvergence, Nutanix a considérablement étoffé sa plateforme pour accompagner ses clients vers le cloud hybride. (Crédit Nutanix)
Mais qui est donc le leader incontesté sur le marché des infrastructures hyperconvergées. À ce petit jeu, les avis des analystes sont parfois contrastés avec des regroupements surprenants. La dernière étude en date, celle de Gartner, ne prend en compte que le plus important : la partie logicielle et c'est Nutanix qui prend la première marche du podium.
Les batailles de chiffres se poursuivent entre les différents cabinets d'études avec des classements et des regroupements parfois difficiles à suivre que ce soit chez Forrester, Gartner ou IDC. Ainsi, à la différence du cabinet sino-américain qui peut additionner matériel et logiciel (appliance en fait) pour évaluer le poids des fournisseurs sur le marché de l'hyperconvergence, Gartner se concentre sur la seule partie software dans sa dernière étude sur le sujet. Et selon l'étude dévoilée en avant-première par notre confrère CRN, Nutanix a enregistré un chiffre d'affaires de 197 millions de dollars au second trimestre 2020, en hausse de 8,6 % par rapport à l'année précédente. Et la société est montée à 52,8% en part de marché sur la même période devant son éternel rival VMware qui se content de 40,5% de part. Au total, les deux fournisseurs californiens possèdent 93,3% du marché HCI.
Les études sur les parts de marché et les positionnements est un sujet très sensible chez fournisseurs de technologies, car, avec la presse, elles sont très regardées par les DSI et autres acheteurs dans les entreprises. On se souvient de la bataille pour la première place sur podium des PC entre HP et Lenovo, ou plus récemment du coup de colère public de Bipul Sinha, CEO de Rubrik, lors de la publication d'un magic quadrant du Gartner sur les solutions de sauvegarde et de restauration en octobre 2019. Rares sont les CEO de fournisseurs IT assez courageux pour partir en guerre contre le Gartner lorsqu'ils s'estiment maltraités. Les choses se sont calmées depuis, mais les études ne remontent pas toujours la réalité du terrain. Certaines projections avec une méthodologie au doigt mouillé - notamment les chiffres de la France dans le triangle formé avec le Royaume-Uni et l'Allemagne - nous paraissent quelquefois étonnantes et des commentaires totalement déplacés. Mais nous autres journalistes ne sommes que de simples observateurs...
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