Comme ce qu'il s'est passé sur le marché des PC avec l'arrêt du support de Windows XP, certains analystes et professionnels estiment que la fin de Windows Server 2003 en juillet 2015 va dynamiser le marché des serveurs.
« Les ventes de serveurs pourraient connaître un pic au moment de l'arrêt du support de Windows Server 2003 », estime Forrest Norrod, responsable des serveurs chez Dell. À l'image de ce qu'il s'est passé avec la fin du support de Windows XP en avril dernier, les utilisateurs vont devoir faire évoluer leurs systèmes. La sécurité étant primordiale dans les datacenters, il est fort probable que l'ensemble des systèmes utilisant Windows Server 2003 seront mis à jour ou remplacés dès la fin de son support en juillet 2015. « Il y en a 12 millions actuellement en usage », informe Forrest Norrod. Il y a fort à parier que les entreprises se tourneront vers Windows Server 2012 R2. Selon Forrest Norrod, Linux est très populaire mais beaucoup feront le choix de Windows.
Un léger regain dans les ventes de serveurs ne serait, en outre, pas pour déplaire aux fournisseurs. Aujourd'hui, elles sont bien en croissance mais cette dernière n'est pas comparable à ce qu'a connu le marché ces dernières années. La progression des serveurs HyperScale reste en effet modérée même si les ventes de systèmes haut de gamme connaissent une bonne croissance après avoir été stables pendant plusieurs années. Les livraisons globales de serveurs se sont ainsi appréciées de 1,4% pour s'établir à 2,3 millions d'unités au premier trimestre 2014 affirme le Gartner.
Le cloud comme alternative
Les entreprises pourraient également profiter de la fin du support de Windows Server 2003 pour se tourner vers des solutions « cloud ready ». C'est en tout cas ce que pense Patrick Moorhead, directeur et analyste du cabinet Moor Insight. La dernière version de Windows 2012 qui améliore aussi bien le stockage que les performances réseau ou la sécurité est également capable de fonctionner de concert avec Azure, notamment pour ce qui est des déploiements cloud.
En outre, lors de la fin du support de Windows XP, les utilisateurs ont plébiscité des ordinateurs plus fins, plus légers et plus puissants. Patrick Moorhead estime que cette tendance pourrait se reproduire sur le marché des serveurs. Les entreprises se tourneraient alors vers des systèmes plus petits, plus puissants et moins gourmands en énergie. « Les sociétés de datecenters vont profiter de cette mise à jour pour renforcer leurs infrastructures », assure le président de Moor Insight.
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