Emploi IT : Reprise en vue dans tous les secteurs

Dans l'IT, les prévisions de recrutement sont en nette hausse pour répondre aux impératifs de reprise d'activité. (Crédit photo: Geralt Altmann/Pixabay)

Les professionnels IT figurent en tête des compétences les plus recherchées au second semestre 2021 révèle une étude réalisée par Robert Half et Burning Glass Technologies. Reste que l'aménagement post-Covid 19 impose une organisation du travail répondant aux attentes des salariés recrutés.

Après un repli conséquent dû aux effets de la crise sanitaire, le marché de l'emploi IT semble avoir retrouvé son dynamisme. Pour preuve, les métiers de l'informatique occupent la première place du top trois des fonctions les plus recherchées sur la période du second semestre 2021. C'est l'une des tendances relevées par le cabinet de recrutement Robert Half dans son dernier rapport sur les « Tendances du recrutement » réalisé avec Burning Glass Technologies. S'appuyant sur une étude réalisée auprès de plus de 300 dirigeants d'entreprises françaises, il dresse une présentation des professions et compétences les plus demandées du moment. De plus, et en en raison des confinements successifs, la proportion du travail hybride et à distance en France a également été analysée.

Selon les résultats, les spécialités du numérique mentionnées par 38 % des employeurs sondés, ressortent particulièrement en termes de propositions, devant les métiers de la communication et ceux de la gestion du changement. Les attentes en termes de compétences techniques profitent sans surprise aux professionnels du code, avec une forte progression des offres autour de JavaScript (+424 %), UML (+314 %) ou du développement de sites web (+284 %). En finance et comptabilité, dans les fonctions administratives, ou encore dans le domaine du marketing, la demande en profils IT est également celle qui a connu la plus forte hausse pour répondre aux besoins transverses des organisations. Les raisons ? Une dépendance accrue de l'utilisation de la technologie dans les opérations quotidiennes réalisées dans les différents secteurs de l'industrie.

Des exigences sur la technique et le comportement

Ces données se retrouvent quasiment à l'identique du côté des salariés qui citent comme compétences prioritaires à développer en 2021 les data et le digital (42 %), la planification et l'organisation (35 %), et la communication (20 %). De leur côté, les employeurs exigent de plus en plus des candidats des capacités hybrides, mêlant connaissances techniques et savoir-être, citées par plus d'un tiers des dirigeants (34 %). Des aptitudes utiles à la transformation de l'entreprise se dégagent aussi des attentes exprimées. Dans les DSI, les priorités de recrutements en CDI pour le second semestre 2021 vont aux analystes en sécurité des systèmes placés en tête du top 5, devant les ingénieurs cloud. A la 3e place de ce palmarès, on trouve les DevOps, suivis par les gestionnaires systèmes et réseaux, puis les spécialistes de la BI qui ferment la marche.

Au-delà des spécialités recherchées, le fait d'employer des équipes hybrides (avec certains collaborateurs qui travaillent à distance et d'autres au bureau) est désormais considéré comme un mode de travail permanent par de nombreuses entreprises et salariés. En effet, 54 % des collaborateurs interrogés déclarent préférer travailler principalement à domicile, contre 25 % au bureau et 23 % en alternant régulièrement. Cette réalité est d'autant plus importante que le retour progressif au bureau, en ce mois de juin, suscite des inquiétudes chez une partie des actifs, après de longs mois de télétravail.

Pérenniser le travail hybride et répondre aux inquiétudes

Ainsi, si 31 % d'entre eux se disent « impatients », 39 % déclarent « beaucoup appréhender » ce retour dans les locaux, qu'il soit partiel ou complet. Interrogés sur l'humeur de leurs équipes, les dirigeants ont signalé des burn-out ou des baisses de moral. « Ces derniers devront prendre en compte cette inquiétude et accompagner la transition, en valorisant travail hybride et flexibilité, s'ils veulent préserver le bien-être de leurs collaborateurs, retenir les talents et en attirer de nouveaux », recommande dans un communiqué Olivier Gélis, directeur général de Robert Half. Terminant sur une note positive, le dirigeant indique que dans le même temps, 52 % des salariés sondés lors de cette étude estiment leurs perspectives de carrière plus positives que l'année dernière.