En France, la valeur annuelle des contrats d'externalisation achuté de moitié au premier trimestre de l'année. Crédit photo : D.R.
A cause, notamment, des mauvaises performances enregistrées en France et au Royaume-Uni, la valeur annuelle des contrats d'externalisation a plongé dans la zone EMEA. Selon le cabinet d'études ISG, le marché devrait toutefois progresser durant l'ensemble de l'année.
Après la progression en valeur de 22% qu'il avait connu au premier trimestre 2014, le marché de l'Outsourcing IT en EMEA n'était logiquement pas attendu en forte hausse au début de cette année. Et les chiffres que livre le cabinet Information Services Group (ISG) pour le premier trimestre 2015 montrent que la correction a été sévère. En effet, durant cette période, la valeur annuelle des contrats d'externalisation de plus de 4 M€ signés dans la région ont fondu d'un quart à 1,9 Md€ par rapport à il y a un an. Le nombre de contrats signé a également baissé de 25% pour s'établir à 128.
L'une des raisons de cette piètre performance est le ralentissement des passations de contrats dans d'importants pays de la région tels que la France, le Royaume-Uni et les pays nordiques. Dans l'Hexagone, la valeur annuelle des accords passés avec des clients a plongé de 50% pour atteindre 160 M€. L'activité y est, de fait, globalement revenue à ses niveaux passés. Quant au Royaume-Uni, le marché de l'externalisation y a enregistré son plus faible score pour un premier trimestre depuis 2010. Outre-Manche, la valeur annuelle des contrats signés est passée à 600 M€ au premier trimestre 2015 contre plus d'un milliard d'euros il y a un an. Du côté des pays nordiques, c'est la bérézina avec une chute du marché de 82% en valeur.
L'Allemagne permet de limiter les dégâts
Heureusement, les bonnes performances enregistrées dans la zone DACH (Allemagne, Autriche et Suisse), ont permis de limiter la casse. Là-bas, le secteur de l'externalisation s'est apprécié de 66% au premier trimestre de l'année pour s'établir à 579 M€. Un certain nombre de contrats importants, comme celui passé entre la Deutsche Bank et HP pour des services de data centers et d'infrastructures, ont contribué à inverser l'orientation de ce marché qui a connu des résultats mitigés en 2012 et 2013.
L'autre point positif à retenir de l'étude d'ISG pour le premier trimestre 2015 concerne les services financiers. Les contrats d'externalisation signés par les clients de ce marché ont atteint une valeur annuelle d'un milliard d'euros, soit une hausse de 120%. La demande des entreprises du secteur de la vente au détail et de l'industrie pharmaceutique s'est également montrée dynamique. Tous les autres secteurs étudiés (transport, industrie, télécoms et médias, énergie, services...) ont en revanche contribué à faire baisser le nombre et la valeur des contrats conclus dans la zone EMEA.
Une reprise attendue au deuxième semestre
En dépit du tableau d'ensemble pour le moins morose que dépeint sa dernière étude, ISG se veut optimiste pour l'ensemble de l'année : « Malgré ces débuts timides, la zone EMEA a toujours affiché une remarquable constance au cours de ces cinq dernières années et nous pouvons nous attendre à voir les mauvaises performances de ce semestre contrebalancées par la suite. », estime Lyonel Roüast, le président d'ISG SEMEA. Plus précisément, ce dernier s'attend à ce que le marché de l'externalisation de la région connaisse encore un passage difficile au second semestre 2015 mais table tout de même sur une hausse de la valeur annuelle des contrats pour l'ensemble de l'année grâce à un décollage au second semestre.
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