Anwar Dahab (à dte), directeur général de Dell Technologies France et Diego Majdalani (à gauche), président Global Channel Sales de Dell Technologies ont évoqué la montée en puissance de l'IA générative au sein des entreprises. (Crédit Photo : JC)
A l'occasion de son évènement Tech Forum, Dell France est revenu sur l'adoption de l'IA générative par les entreprises hexagonales. Ces dernières n'ont pas à rougir de leurs homologues étrangers en terme de déploiement. Les questions éthiques et de sécurité des données restent un point de blocage.
Le public était nombreux dans les allées du Carrousel du Louvre à l'occasion du Dell Tech Forum qui s'est tenu en fin de semaine dernière. Bien évidemment, le sujet phare de cette session parisienne a été l'IA générative. « L'IA va transformer l'industrie et nous sommes prêts », glisse Anwar Dahab, directeur général de Dell France depuis septembre dernier. Il ajoute que « certains secteurs sont plus en avance que d'autres. Par exemple, la banque va vite avec pas moins de 80 cas d'usages recensés ». Le fournisseur joue aussi la carte du bon élève avec plusieurs initiatives intégrant l'IA générative, « le call center, vidéo sur la qualité de la chaîne de montage, aide pour traiter des opportunités commerciales ».
Nonobstant, Dell a mené une étude sur l'adoption de l'IA générative dans plusieurs pays dont la France (100 répondants sur 500 sondés dans différents secteurs). « La France est plutôt en avance sur la maturité en matière d'IA générative », constate Sébastien Verger, CTO France de Dell Technologies lors d'un point presse. 60% des entreprises interrogées ont déjà adopté ou ont entamé le processus d'adoption de solutions d'IA générative. Un constat qui contraste avec celui de Workday où les niveaux de maturité diffèrent sensiblement. Par ailleurs, « 26% des répondants sont en phase de consolidation avec le déploiement des outils et la formation des utilisateurs », souligne Sébastien Verger. Il précise que « seulement 22% des sondés français observent une réticence sur l'IA générative, la moyenne est de 37% dans les autres pays ».
Small is beautiful, les petits projets IA vont se multiplier
En dehors de l'étude, le CTO voit un avenir dans la multiplication des petits projets d'IA générative. « A travers les modèles open source comme LlaMa 2 moins gros que GPT et sur du fine tuning, les entreprises peuvent mener des expérimentations sur des sujets spécifiques sans investir énormément », glisse Sébastien Verger. Par contre, si les tests se déroulent dans le cloud, il voit « une mise en production sur des solutions on premise ou du cloud hybride ». Et cela pour plusieurs raisons : le coût du matériel, la mauvaise visibilité sur l'usage des tokens, la sécurité et la gouvernance. Interrogé sur l'opportunité de fournir une offre packagée IA générative au sein d'APEX, le CTO souligne « cela serait logique, mais il n'y a pas d'annonces dans ce sens aujourd'hui », tout en évoquant, « la possibilité aujourd'hui de souscrire à une offre GPU as a service ».
Concernant les freins à l'adoption de l'IA générative, les répondants français mettent en avant les questions d'éthiques, de gouvernance et de sécurité des données. « La régulation autour des données personnelles en Europe a clairement une influence sur les réponses de certains pays », analyse Sébastien Verger. Malgré ces obstacles, les bénéfices de la technologie sont bien perçues « amélioration du time to market, des gains de productivité ». Près de 80% des entreprises françaises prévoient d'augmenter leur budget IT dans ce domaine.
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