Cisco quitte les marchés russe et biélorusse

Cisco était localisé, tout comme Intel et Microsoft notamment, dans le complexe immobilier Business Park de Krylatsky Hills à quelques kilomètres de Moscou. (crédit : Google Maps)

Cisco était localisé, tout comme Intel et Microsoft notamment, dans le complexe immobilier Business Park de Krylatsky Hills à quelques kilomètres de Moscou. (crédit : Google Maps)

Après avoir suspendu ses activités en mars 2022, l'équipementier américain Cisco a officiellement annoncé qu'il quittait la Russie.

En réponse à l'invasion de l'Ukraine plus tôt cette année, Cisco a fait officiellement part de son intention de quitter la Russie, en mettant fin à ses activités commerciales dan ce pays et en Biélorussie. Le 3 mars dernier, l'entreprise avait fait part de ses intentions « dans un avenir prévisible ». Avant le week-end, dans une autre déclaration, l'équipementier indique que l'évolution de la guerre en Ukraine, qu'elle a « suivie de près », l'a amené à décider de « réduire progressivement et de manière ordonnée ses activités en Russie et en Biélorussie ».

« Cisco mobilise toutes ses ressources pour aider ses employés, les institutions et le peuple ukrainien, ainsi que ses clients et partenaires pendant cette période difficile », indique aussi le communiqué. En avril dernier, dans le cadre de la communication des résultats financiers, le directeur financier de Cisco, Scott Herren, a déclaré aux analystes qu'historiquement, la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine représentaient collectivement 1 % environ du revenu total de l'entreprise. Il a toutefois noté que la décision de mettre fin aux opérations commerciales en Russie et en Biélorussie a eu un impact négatif sur les recettes, avec un coût « de 200 millions de dollars environ ou deux points de taux de croissance pour l'entreprise.

Les installations de Windows 10 et 11 aussi bloquées

Fin février, dans les jours qui ont suivi la première vague d'invasion de la Russie, le nombre d'entreprises IT occidentales ayant suspendu leurs activités en Russie s'est allongée. SAP et Oracle ainsi qu'Intel et AMD ont été parmi les premières à se retirer publiquement du pays après les appels aux entreprises formulées par le vice-premier ministre ukrainien Mykhailo Fedorov sur Twitter.

Début mars, Microsoft a également annoncé qu'il suspendait ses ventes de produits en Russie, « en conformité avec les sanctions gouvernementales ». Mais à l'époque, cette déclaration avait été critiquée par M. Fedorov, car celui-ci estimait que la simple suspension des ventes en Russie n'allait pas assez loin et que l'entreprise devait bloquer l'accès à ses produits. Cette semaine, l'agence de presse russe TASS a rapporté que les tentatives d'installation de Windows 10 et Windows 11 en Russie avaient été bloquées. Microsoft n'a pas encore fait de commentaire pour savoir s'il s'agissait d'une erreur technique ou de nouvelles mesures prises par le fournisseur pour accentuer son retrait de Russie.

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