Broadcom, dirigé par Hock Tan, limte à 500 le nombre de comptes VMware gérés en direct. (Crédit Photo : VMware)
Ce ne sont plus 2 000 clients utilisateurs des solutions de VMware, mais désormais 500, que Broadcom compte suivre en direct. Une décision qui a vraisemblablement été prise face aux risques de voir partir les clients à la concurrence.
En janvier dernier, le magazine CRN indiquait que Broadcom projetait de traiter en direct les clients les plus stratégiques (2000, selon les estimations) de son acquisition VMware. Un mois plus tard, le fournisseur confirmait officiellement cette information. Depuis, toutefois, Broadcom a revu ses positions pour ramener ce chiffre à 500 clients. Ce changement de pied n'a été que discrètement communiqué lors de la conférence VMware Explore qui se tenait des 4 au 7 novembre derniers à Barcelone, a indiqué Alastair Edwards, analyste chez Canalys, à nos confrères de The Register.
Cité par ces derniers, l'analyste estime que Broadcom propose ainsi la meilleure parade possible pour éviter que les clients de VMware ne migrent vers des solutions concurrentes. Toujours selon lui, cette nouvelle approche permettrait également au fournisseur de s'assurer que les clients mettent en oeuvre l'ensemble de ses bundles dédiés au cloud pour en constater par eux-mêmes le retour sur investissement.
Broadcom attaqué en justice, notamment en France
Il faut dire que d'importants utilisateurs des solutions VMWare ont clairement fait connaître leur mécontentement depuis qu'elles sont entrées dans le portefeuille de Broadcom. À titre d'exemple, le fournisseur britannique de services cloud Beeks a basculé quelque 20 000 VM fonctionnant sur la technologie VMWare vers OpenNebul. La raison : l'augmentation brutale des coûts des licences VMware. Aux Etats-Unis, on attribue aussi à l'opérateur AT&T de vouloir se passer des logiciels VMware.
Des clients stratégiques français sont également concernés. En septembre dernier, Thalès a obtenu en référé que Broadcom-VMware respecte les contrats existants, obligation à laquelle l'éditeur avait tenté de se soustraire via la brusque modification de ses conditions contractuelles le 12 décembre 2023. Toujours en septembre 2024, Orange a assigné l'éditeur en référé, jugeant les nouvelles conditions du spécialiste de la virtualisation comme abusives.
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